lundi 25 mars 2013

La Doré, Village Relais et le Moulin des Pionniers




Pendant notre ballade au Tour du Lac, arrêtons-nous 
à La Doré; 
le village relais à proximité des grands espaces.





Région : Saguenay/Lac St-Jean
MRC : Le Domaine du Roy


L’histoire de La Doré :
C’est vers la fin des années 1880 que les premiers défricheurs viennent s’établir en permanence sur les terres qui appartiennent à la mission de Notre-Dame-de-l’Annonciation. On dit que ce sont les premières familles qui choisissent pour nouveau foyer le nom de la Rivière-au-Doré en raison de l’abondance de ce poisson dans ces lieux.





La Doré - vers 1903   Il renaît en 1892 sous le nom de Rivière-au-Doré et en 1904, la paroisse de Notre-Dame-de-L’Annonciation est formée à la suite de la demande des résidents de se séparer de la paroisse de Saint-Félicien. À ce moment, on recense à La Doré plus de 200 résidents.
Les premiers colons font ériger un moulin à bardeaux, mais le jeune village périt en 1891 dans un grand incendie, fléau des municipalités québécoises.

En 1906, la municipalité voisine de Saint-Félicien-Partie-Nord-Ouest voit le jour. Elle change de nom dix ans plus tard pour Notre-Dame-de-la-Doré et s’unit à Notre-Dame de-L’Annonciation. En 1983, la municipalité adopte le nom de La Doré.

 

La municipalité de La Doré :



La Doré ou Notre-Dame-de-la-Doré (avant 1983)  est une petite localité située à l’extrème ouest du Lac St-Jean, plus précisément à 19 kilomètres de Saint-Félicien.  Elle est la dernière halte avant la réserve faunique de l’Ashuapmushuan qui la sépare de Chibougamau.  La rivière Ashuapmushuan est d’ailleurs la limite naturelle, avec Normandin à l’est de son territoire.
Située à proximité des grands espaces, La Doré voit circuler nombre de chasseurs et de pêcheurs qui se rendent dans des réserves fauniques et à la Pourvoirie des Laurentides ou dans des territoires non organisés.  Le développement d’Hydro Québec à la Baie James a amené le Poste Chamouchouan à quelques kilomètres de chez-nous.


La municipalité est membre de la Fédération des Villages-relais du Québec.

La superficie de la paroisse est de 281 kilomètres carrés et on y compte plus de 1500 Doréennes et Doréens.
Jusqu’à nos jours, on peut voir le moulin des Pionniers ou le Moulin de La Doré, érigé en 1889, classé monument historique en 1982.

Pendant plus de soixante ans, La Doré en général, vivait d’une combinaison d’agriculture de subsistance, de travail forestier, de chasse, de pêche et de trappe. D’ailleurs, la première transformation du bois se réalisait au moyen de scieries domestiques stationnaires ou mobiles.

Dès 1949, l’année de l’ouverture de la route qui relie La Dorée et Chibougamau, la circulation des personnes et surtout des ressources vers d’autres régions et d’autres villes s’accentue, alors, la qualité de vie des citoyens s’améliore. La construction du chemin de fer reliant Saint-Félicien à Chibougamau et la ligne de transport électrique fournit de l’énergie à cette ville minière permettant de développer l’économie, alors que plusieurs scieries y sont implantées.

Dès 1994, un pont permettant une circulation entre La Doré et Normandin a été ouvert.



Sources : grandquébec.com, wikipedia, site internet de la municipalité et villages relais du Québec.







Site internet de la municipalité de La Doré  en cliquant  ICI 





Attraits, évènements et sites touristiques à La Doré :

Moulin des pionniers 
Rallye des Loups de La Doré
Belvédère petite Chute à l’Ours
Parc intergénérationnel
Cap Ste-Anne
Maison de Marie
Festival équestre de la Doré
Festival des Camionneurs de la Doré
Réserve faunique Ashuapmushuan
Pourvoirie des Laurentides


Qu’est-ce qu’un village relais?
Un village-relais est une municipalité qui offre, avec l'aide de ses commerçants, des services au moins comparables à ceux que l'on trouve dans les aires de service. On parle, entre autres, de service de restauration, de distribution d'essence, de dépannage mécanique et d'hébergement.

Les Villages-relais sont les lieux incomparables pour faire une pause le long de votre trajet sur les routes du Québec.

Objectifs:
La constitution des villages-relais vise quatre objectifs principaux :
  • Accroître la sécurité des usagers de la route (automobiles, camions, autobus, véhicules récréatifs) en leur offrant des lieux d'arrêt accessibles en tout temps;
    Offrir une diversité de services et une qualité d'accueil;
  • Inciter à l'amélioration physique des lieux et des bâtiments et à leur mise en valeur touristique;
    Apporter un soutien au développement local et régional.

Les 2 villages relais au Lac St-Jean:
Hébertville  et   La Doré.



Le Moulin des Pionniers de la Doré 

Voici l’opinion de Yves Ouellet (journaliste depuis plus de 30 ans, se déplaçant constamment dans les régions du Québec ou dans le monde. Auteur de 25 ouvrages de prestige et guides de voyage, il collabore aux sections tourisme de plusieurs journaux et magazines dans lesquels il a publié plus de 2 000 reportages et 8 000 photos.)


Vidéo: Moulin des Pionniers de La Doré
http://youtu.be/AUfNhdLeLaM  

La vraie histoire avec le vrai monde    par Yves Ouellet

"Je l’avoue, je ne m’attendais à rien de spécial en m’arrêtant au Moulin des Pionniers de La Doré hier. Mais je suis littéralement tombé sous le charme et j’ai tout de suite compris pourquoi.
Le Moulin des Pionniers n’est pas un attrait touristique majeur. Le site n’impressionne pas par ses infrastructures ou ses équipements. Il ne jette pas de poudre aux yeux. Sa valeur et son intérêt tiennent à la dimension humaine incomparable de son animation et à son grand réalisme historique. À cela s’ajoute l’incroyable et touchante mobilisation des aînés de La Doré qui ont réussi à établir un lien véritable entre le temps passé et aujourd’hui. Entre les jeunes et eux. On y vient à la rencontre de la vraie histoire, racontée par le vrai monde qui l’a vécu. Pour les touristes, pour les jeunes, pour les Européens, tout cela tient du fabuleux. 

Un moulin et son histoire
Au cœur du Moulin des Pionniers : un vieux moulin à scie qui tourne depuis 1889, entraîné par la puissance hydraulique de la rivière aux Saumons. Son atelier, sa forge, son moulin à farine, sa génératrice, tout fonctionne comme dans le temps, sur l’emplacement d’origine. C’est un personnage pittoresque et authentique, William, qui nous en explique le fonctionnement avec fébrilité, plein d’une passion communicative, avec une connaissance encyclopédique de la technologie du 19e siècle. Monsieur Gonzague tient le même rôle depuis plusieurs années et est tout autant criant de vérité.


M. Gonzague ou William


Ensuite, Chez Marie, c’est la maison ancestrale des Savard dont la salle à manger accueille encore les visiteurs comme autrefois la famille et sa nuée d’enfants. Marie les reçoit comme une généreuse grand-mère québécoise et les nourrit de bon ragoût, de pâté et de tourtière ou de choses plus digestes pour les estomacs délicats.

Chez Marie, les gens rencontrent aussi Madame Normande Dallaire et les aînés de La Doré qui participent à son magnifique projet « Les Pionniers au Moulin ». Fidèle au Moulin depuis sa création, elle a participé à une initiative nommée « La brèche dans le temps » qui permettait aux élèves de l’école locale de recevoir des lettres manuscrites datant du début du 20e siècle et d’y répondre. Les aînés en costume d’époque lisent ses lettres aux visiteurs et en discutent avec eux en faisant le lien entre des époques qu’ils ont connues. La magie et l’émotion s’installent à coup sûr.

Même chose avec Ti-Tur, Arthur le Draveur, qui amène « ses » visiteurs de l’autre côté de la rivière pour leur raconter une autre page d’histoire, celle des travailleurs forestiers, des gardiens de tour à feu et des draveurs. Il y met tout son cœur et c’est un bonheur d’entrer dans son univers.

J’ai aussi découvert une charmante auberge sur le site : La nuit boréale. Des grandes chambres décorées avec goût, large balcon, Internet et boiseries provenant du Moulin.

Vers Saint-Thomas-Didyme

Je me suis ensuite dirigé vers Saint-Thomas-Didyme et le lac à Jim en empruntant la route qui relie La Doré et Normandin, avec son fameux pont qui enjambe la rivière Ashuapmushuan et ses belvédères spectaculaires sur la Petite-chute-à-l’Ours. De Normandin à Saint-Thomas, le chemin Dédé-Fortin a été tracé à la règle dans cette splendide plaine agricole du Haut-du-Lac. En finale, le Complexe touristique du Lac-à-Jim vit une renaissance après avoir été repris en main par la communauté. On y trouve un camping agréable, des petits chalets en location et un restaurant. Mais, surtout, un lac extraordinaire, la pêche à l’ouananiche, la plage de sable fin et un immense potentiel de loisir nautique. La vie continue et l’avenir s’annonce prometteur.

Écrit le Lundi, 30 mai, 2011 par Yves Ouellet et déposé dans Activités, Culture et patrimoine, Hébergements, Restaurants
Source :   http://www.saguenaylacsaintjean.ca/blog/2011/05/30/la-vraie-histoire-avec-le-vrai-monde/            

  



Vidéos  souvenir  de  La Doré  (construction et inauguration de l’église  +  vidéos historiques)






Publié sur le Blogue des Bleuets:

Toutes les municipalités du Lac Saint-Jean: Onglet "Tour du Lac"









Suite de notre "Tour du Lac".....pour très bientôt



25 mars...
Un tour du Lac en motoneige... plus possible!
À vélo.....encore un peu trop "frisquet"!
Continuons notre ballade autour du Lac en auto 
Ou encore en navigant sur internet.

Êtes-vous prêts?

Pour un Tour du Lac Virtuel, cliquez  ICI     



* Au moment où j'écris, des articles sur d'autres municipalités sont en préparation, cliquez le lien  "Tour du Lac Virtuel" pour des arrêts dans nos villes et villages du Lac Saint-Jean.





jeudi 14 mars 2013

Processus printanier : les hauts et les bas en 2013...un peu comme à chaque année.


C’est bien certain que les Jeannois et la plupart des Québécois connaissent bien les conditions climatiques de notre région, mais à l’intention des  lecteurs qui s’y intéressent, je publie ce billet sur les "haut" et les "bas" de notre printemps.



En ce 13 mars 2014, le passage des oiseaux 
migrateurs au Lac St-Jean ...
pas pour maintenant... 



A ce temps-ci, le printemps fait des tentatives d’approche puisque nous vivons toute une gamme de contrastes météorologiques : des périodes de redoux accompagnées de pluie, des refroidissements, de la neige, du  vent en alternance avec des journées ensoleillées.  Ces phénomènes printaniers contribuent tous à la fonte de la neige. 

Les amateurs de sports d’hiver doivent en profiter au maximum parce qu’à ces temps-ci par exemple les motoneigistes sont obligés d’aller hors sentiers, en forêt, pour profiter de leurs dernières sorties et les raquetteurs et les amateurs de skis de printemps doivent profiter de chaque belle journée pour se faire plaisir.  Ce n’est qu’une question de jours ou de semaines…
Érablière(photo)
D’habitude les tempêtes de mars et avril, nommées la tempête des poteaux, la tempête des corneilles et peut être d’autres (tempête des sucres et tempête des granges) font  aussi partie de notre folklore québécois.  Est-ce que la tempête des corneilles est la même que la tempête des sucres?  Est-ce que la tempête des poteaux est la même que celle des granges?  C’est peut être le cas, chose certaine lorsque la neige est tellement collante qu’elle colle aux poteaux de téléphone (ou aux murs de granges), selon la pensée populaire, la tempête des poteaux  serait annonciatrice de la dernière bordée de neige.  Et lorsque c’est le ‘temps des sucres’ (période de l’année, au printemps, où l’on récolte la sève des érables pour fabriquer le sirop d’érable) peut survenir la tempête des corneilles qui est une chute abondante de neige mouillée qui tombe habituellement dans le temps des sucres.

 tempête des poteaux ??

Peu importe le moment où la tempête annonciatrice du printemps survient, lorsque le processus de la fonte des neiges est enclenché la neige fond à vue d’œil et les épisodes pluvieuses contribuent aussi à faire diminuer notre tapis blanc.

Au Lac St-Jean, le printemps arrive environ deux semaines plus tard qu’à Québec et un bon trois semaines plus tard qu’à Montréal.

L’arrivée des outardes et des oies blanches dans notre région a lieu plus tard que dans les secteurs avoisinant  la Capitale et la    Métropole.  (photo=bernache du Canada ou outardes)







Avec les signes annonciateurs du printemps, les gens sont pressés de débarrasser leurs terrains des neiges souillées, plusieurs sortent la pelle et s’en débarrasse en lançant les pelletées de neige dans la rue. D’autres sortent le boyau d’arrosage pour activer le processus (quelle gaspille d’eau potable).

À peu près tout le monde est impatient de revoir leur gazon aux couleurs plutôt ternes sous les accumulations de feuilles mortes tombées l’automne précédent. 

Les préoccupations saisonnières :La fonte de la neige,  balayer les feuilles mortes,  les pelouses qui ne verdissent pas assez vite, l’entretien des terrains, nettoyage des plates bandes de vivaces, le départ des glaces du Lac St-Jean, les comparaisons avec les années précédentes, les prévisions météorologiques pour la saison estivales et  sortir le B.B.Q.
Aux alentours du 10 mars 2012, au nord du Lac St-Jean, le thermomètre marquait -15’ C tandis que le 20 mars 2012, il a fait 24’C : tout un contraste!  Entre le 10 et le 20 mars 2012, nous avons vécu également une période de verglas.

Du côté d'Environnement Canada, le météorologue André Cantin a affirmé qu'il fallait remonter jusqu'en 1946 pour voir de telles températures au cours du mois de mars.

Pas surprenant qu’en 2012 le Lac s’est libéré de ses glaces très tôt, soit le 18 avril, tandis que l’année précédente les glaces ‘ont callé’ le 12 mai 2011.  Pour voir toutes les statistiques (depuis 1916) sur le  départ des glaces du Lac St-Jean et d’autres informations en cliquant ICI

                                      crédit photo: Guy Simard - 17 avril 2012 - départ des glaces


►Le Blogue des Bleuets et la page Facebook des 
Bleuets feront le suivi du « départ des glaces 2013 ».


  Également sur le blogue des Bleuets:
                                               (liens soulignés = cliquables)

Le sirop de bouleau

Quand le Lac va-t-il caler?
                     Mise à jour: mars 2020






 

dimanche 10 mars 2013

Les changements d'heure....pas seulement des avantages...






Ce matin, nous venons de passer à l’heure d’été….
Nous avons dormi une heure de moins.
Pour ou contre les changements d’heure?  Les opinions sont partagées.
Plusieurs déplorent les pertubations de l'horloge biologique.
Ici, au Québec une pétition sera présentée à l’Assemblée nationale.




Voici  un article pour plus d’informations :
Site de l’Assemblée nationale
Pétition contre le changement d’heure
Publication 6 mars 2013
À quelques jours de l'entrée en vigueur de l'heure avancée, une Lévisienne a réussi à convaincre une députée péquiste de parrainer une pétition en ligne inusitée sur le site de l'Assemblée nationale pour réclamer l'abolition du changement d'heure.
Les Québécois, rappelons-le, devront à nouveau avancer leur montre et leurs horloges d'une heure en fin de semaine. L'heure avancée sera effective au petit matin dimanche. Une habitude ancrée depuis des décennies qui n'a plus sa raison d'être selon Valérie Harvey, une écrivaine de la Rive-Sud qui cherche à ouvrir le débat sur la question.
Après avoir tenté sa chance auprès de nombreux députés - et essuyé plusieurs refus - Mme Harvey a convaincu la députée péquiste Carole Poirier (Hochelaga-Maisonneuve) de parrainer la pétition électronique avant de refiler le dossier à sa consœur Denise Beaudoin (Mirabel) qui a pris le relais.
Impact sur la santé humaine
La pétition, mise en ligne le 28 février, suggère l'abandon du changement d'heure au Québec, comme «en Saskatchewan, en Russie ou au Japon», considérant que ça «perturbe le rythme du sommeil, amenant des troubles d'insomnie, de la fatigue et du stress qui affectent la santé et augmentent le nombre d'infarctus», peut-on lire.
Stress pour les vaches
L'instigatrice de la pétition, qui a recensé plusieurs études et créé un site Web sur le sujet, déplore aussi que le changement d'heure «stresse les animaux et diminue la production laitière des vaches, entraînant des pertes de revenus pour les éleveurs». Autre effet négatif allégué: les perturbations pour les «grands malades» qui doivent suivre un horaire strict dans la prise de leurs médicaments.
«Y a-t-il quelqu'un qui trouve des points positifs? Ça fait longtemps que j'y pensais, mais depuis que j'ai un bébé, ça a quand même plus d'impact qu'avant. J'ai beau essayer de lui expliquer au bébé qu'on fait un changement d'heure, mais il ne comprend pas, lui», lance-t-elle sur un ton léger en entrevue.
Mme Harvey convient qu'il y a des sujets «tellement plus importants dans la vie». Elle compare son irritation liée aux changements d'heure à un «caillou dans un soulier» dont elle souhaite se débarrasser. «On chiale, on chiale, mais personne ne fait rien», dit-elle dans un blogue.
Environ 70 personnes avaient signé la pétition mercredi, en milieu de soirée.
Appui de la députée?
Nous n'avons pu nous entretenir avec la députée de Mirabel qui est actuellement en Allemagne avec une délégation de parlementaires. Impossible de savoir, donc, si elle appuie officiellement l'idée. Quand un député parraine une pétition, il s'engage à la déposer à l'Assemblée nationale, mais ça ne signifie pas pour autant qu'il endosse son contenu. Un de ses collaborateurs, joint à son bureau de comté, ignorait tout de cette pétition.
Pour la petite histoire, dans les années 20, les villes décidaient elles-mêmes si elles changeaient l'heure. Il pouvait donc y avoir un décalage horaire entre deux municipalités voisines.
La province de Québec avait adopté une loi sur le «temps réglementaire» en 1966 afin d'uniformiser la pratique. Elle s'arrime depuis belle lurette aux décisions des États-Unis sur la question. La prolongation des heures d'ensoleillement et l'économie d'énergie ont toujours été invoquées pour justifier le changement d'heure.

jeudi 7 mars 2013

Le pouding chômeur (dessert)

Une recette traditionnelle au Québec


Le pouding chômeur est une recette du Québec, un dessert bon marché élaboré par les femmes d'ouvriers durant la crise économique de 1929. Il y a eu une forte mise à pied des ouvriers durant cette période et l’argent se faisait plutôt rare pour la majorité des familles.
Les femmes des ouvriers devaient tant bien que mal trouver une solution à leur problème, elles ont utilisé plusieurs ingrédients peu coûteux afin de concocter cette recette si bien connue aujourd’hui.


 Il s'agit d'un mélange de farine, d'eau, de cassonade et d'autres ingrédients peu coûteux en cette rude période de mise à pied massive dans les quartiers industriels.

Il est aussi appelé « pouding du chômeur » ou « pouding au chômeur », parfois avec l'orthographe anglaise pudding.

Sa popularité a entraîné plusieurs variantes, en particulier en remplaçant la cassonade par du sirop d'érable. Ce dessert est devenu un classique de la cuisine familiale et des restaurants populaires au Québec.


POUDING  CHÔMEUR   (recette économique et rapide)
Portions : 4         



Four : 400’F
Cuisson : 20 à 25 min.
INGRÉDIENTS  gâteau
1 tasse de farine
2 c. thé poudre à pâte
1 c. thé de sel
½ tasse de sucre
2/3 tasse de lait
MODE DE PRÉPARATION
Mettre les ingrédients pour faire le gâteau dans un bol et bien mélanger.  Beurrer  un moule carré de 8 x 8pouces  ou 9 X 9pouces. Verser le mélange à gâteau dans le moule.
SAUCE
Mettre dans le même bol ayant servi pour le mélange à gâteau, les ingrédients  suivants :
1  ½  tasse de cassonade bien tassée
1 ½  tasse d’eau bouillante 
2 c. table de beurre
1 ½ c. à table de sirop de maïs
Mélanger jusqu’à ce que le beurre soit fondu
Verser ce sirop sur la pâte.
Cuire au four à 400’F pendant 15 à 20 minutes ou plus.
Servir chaud ou à température de la pièce.

POUDING CHÔMEUR  À  L’ÉRABLE   (recette des Fermières du Québec)


Portions: 8
Préparation: 15 minutes
Cuisson:  35 à 45 minutes, four à 350’F

Ingrédients:

375 ml (1 1/2 tasse) de farine
5 ml (1 c.à thé)de poudre à pâte
60 ml (1/4 tasse) de beurre ou margarine
250 ml (1 tasse) de sucre
250 ml (1 tasse) de lait

Sauce à l'érable:
250 ml (1 tasse) de sirop d'érable
250 ml (1 tasse) de cassonnade
250 ml (1/4 tasse) d'eau bouillante
60 ml (1/4 tasse) de beurre ou margarine
1 ml (1/4 c.à thé) de vanille

Préchauffer le four à 350’F
Mélanger la farine et la poudre à pâte. Réserver.
Dans un bol, battre le beurre avec le sucre.
Incorporer en alternance, la farine et le lait.
Sans l'étendre, verser la pâte dans un plat de 33 cm x 23 cm (13po x 9po) beurré.
Mélanger les ingrédients de la sauce dans une casserole, faire bouillir 2 minutes.


Verser sur la pâte.
Cuire  35 à 45 minutes ou plus.





samedi 2 mars 2013

Connaissez-vous ‘les puces des neiges’ ?



Est-ce nouveau de voir des puces des neiges?  Non

                   Est-ce qu'elles piquent?  Non




Avez-vous déjà remarqué la présence de ‘petits grains de poivre’ sur la neige ?  Leur taille varie entre un et deux millimètres. On les voit la plupart du temps lorsque le temps doux hivernal est présent, juste après des périodes de grand  froid.  Les marcheurs, raquetteurs et les amateurs de skis ont certainement déjà remarqué leur présence dans nos belles forêts enneigées.

Ce qui nous apparaît comme des grains de poivre sont des puces des neiges, plus précisément des ‘Collemboles Nivicoles’. Et ces grains de poivre moulus  qui semblent versés sur la neige…ils bougent… non, je ne blague pas!

Lorsque vous les verrez, arrêtez vous un moment et observez, vous verrez  qu’elles sautent vraiment.




L'ordre des Collemboles

Les collemboles sont des hexapodes ( hexa=6, pode=pied ), comme tous les insectes. Ils n'ont pas d'aile, et au bout de l'abdomen, ils ont une petite fourche ( la furca ) qui leur permet de sauter. Ils mesurent moins de 4 mm.

Au printemps, on les voit sur la neige
( puces des neiges ) autour des arbres.


Les Collemboles possèdent 2 antennes, chacune constituée de 4 à 6 segments. Ils ont 3 paires de pattes ( HEXAPODES ) ; ce sont des entognathes. Les collemboles ont 3 segments thoraciques, 6 segments abdominaux ou moins, une furca ( composée du manubrium, de la dens et du mucron ), un tube ventral ( pour les échanges hydriques semblerait-il )
De plus, ils ont des yeux ( ocelles ). Les larves sont semblables aux adultes.


Extrait de : http://www.lesinsectesduquebec.com/insecta/1-collembola/collembola.htm







LE COLLEMBOLE NIVICOLE
ou  «PUCE DES NEIGES»

par  Jean-Raymond Bilodeau
Octobre 1998

Alcan International Limitée, Jonquière, Québec

L’apparition hâtive et l’abondance quasi anormale du Collembole
nivicole ont fait qu’un grand nombre de personnes, non-initiées à la science de l’entomologie, ont remarqué le phénomène. Pour la majorité de ces observateurs, le dit phénomène avait un caractère, pour le moins, étrange. Il était question de « cendres », de« poussières » ou de « grains de poivre » déposés sur la neige. Certains croyaient voir ces « particules » se déplacer en vagues. Quelques personnes, à l’imagination fertile, ont saisi l’occasion pour échafauder les hypothèses les plus incroyables et les plus farfelues pour trouver une explication… rassurante. Cet article a pour but de démystifier un phénomène tout à fait naturel.


Qu’est-ce qu’un collembole ?
Les collemboles, cause réelle de tous ces émois, sont de très petites bestioles à six pattes (hexapodes) qui ne présentent aucune métamorphose. Leur taille
de 1 à 2 mm est comparable à celle d'un grain de poivre. Ces petits arthropodes sont très anciens. Ils existent depuis environ 400 millions d’années!

Lorsque dérangé, la bestiole se projette dans les airs à quelques centimètres plus loin.

Ce mécanisme semble un moyen efficace pour échapper aux prédateurs. En anglais, on désigne communément les collemboles par le mot « springtails ». Traduit littéralement par « queues-à ressort », ce nom vernaculaire est très imagé.

Généralement, le collembole vit dans les sols forestiers et agricoles, les litières de feuilles, sous les mousses, les écorces ou les pierres. Son¡ rôle écologique est très important, brassant la matière humique,  véhiculant les spores de champignons, assurant l’équilibre microbien, etc. Certaines espèces au corps très blanc vivent dans nos pots de fleurs; d'autres sont aquatiques, sautant et glissant à la surface de l'eau.


Le Collembole nivicole

Le nom vernaculaire du Collembole nivicole est « puce des neiges ». Bien que sauteur, il ne s'agit pas d'une véritable puce, ni d'un parasite de l’homme ou des mammifères. Donc, il ne pique pas.

L’adaptation aux températures froides fait partie de son évolution. Certains écrits révèlent que des espèces survivent à des températures extrêmes de – 60 °C. La répartition géographique du Collembole nivicole est générale en Amérique du Nord, là ou il y a de la neige au cours de l'hiver. Il a une cousine qui vit au nord du continent européen: Isotoma saltans, la « puce des glaciers ».

Le Collembole nivicole est souvent trouvé en très grand nombre sur la neige, la plupart du temps à la fin de l'hiver. Végétation en décomposition, champignons, algues microscopiques, bactéries, grains de pollen constituent son menu principal. Lors de sorties sur la neige, il retrouve sûrement un ou plusieurs de ces éléments nutritifs en assez grande abondance pour subsister; en outre, il peut rester sans manger pendant de très longues périodes. En plus de s'alimenter, H. nivicola doit également assurer sa descendance. C'est en effet durant leur période active que les adultes s'accouplent… à plusieurs reprises. À chaque mue, la femelle perd son tégument et sa spermathèque qui renferme le sperme emmagasiné lors d’un accouplement. Elle doit par conséquent s’accoupler de nouveau après chaque mue.


Abondance remarquable en Sagamie (1998):





En 1998, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, ce phénomène a provoqué un certain émoi. Une période exceptionnellement chaude qui a débuté dès la mifévrier a sûrement donné le signal pour cette sortie hâtive du Collembole nivicole. La longue durée de cette période douce a pu favoriser l’abondance de l'espèce. Cette sortie en masse est très souvent liée au réveil général de toute cette nature végétale, après un long sommeil hivernal.

Le collembole H. nivicola ne cause que des problèmes mineurs. Attiré par la sève d'érable, il crée souvent des ennuis aux acériculteurs en s'accumulant dans les chaudière de récolte de l'eau d'érable. Lorsqu'il sont en grande abondance, ils s'accumulent dans les pistes de ski de randonnée et ralentissent les skieurs, un peu comme les aiguilles de conifères qui se prennent dans le fart des skis.


Conclusion

Le phénomène climatique El Niño a probablement joué un rôle primordial parmi les facteurs qui expliquent notre hiver anormalement doux. Il a hâté

la sortie du Collembole nivicole et favorisé sa survie comme pour les autres bestioles qui passent l’hiver dans le sol et les litières de feuilles.

Étant donné qu’il a fait exceptionnellement doux durant l’hiver, un plus grand nombre de gens ont passé plus de temps dehors et les observateurs profanes ont ainsi eu l’occasion de voir, de s’intéresser et de s’émerveiller devant un des innombrables phénomènes de la Nature. Qu’il est bon d’échapper à la vie trépidante du quotidien pendant quelques instants !




VIDÉO:  Puces des neiges - Collemboles 





 

Pour plus de renseignements sur 
la puce des neiges, cliquez  Ici  








Sources:
http://entomofaune.qc.ca/Feuillets/DF20-collembole_niv.pdf

http://www.facebook.com/LaPageDesBleuetsDuLacSaintJean