Il y a quelques années, la fête des Rois était une
occasion de plus pour recevoir les membres de la famille et les amis à la
maison. C’était aussi une façon de
souligner la fin des festivités saisonnières.
Pour l’occasion, un gâteau était servi pour le dessert dans
lequel on avait pris soin de cacher un
pois et un haricot avant la cuisson. Pour le service, le gâteau était partagé
en autant de portions que de convives.
Ceux qui trouvaient le pois et le haricot dans leur portion de gâteau se
voyaient couronner Reine et Roi de la journée ou de la soirée.
C'était souvent le dernier "recevage'"du temps des fêtes.
Aujourd’hui, on retrouve la galette des Rois dans plusieurs pâtisseries
pour continuer cette tradition.
Un peu d'histoire...
Jusqu'aux années 1960 au
Québec, l'Épiphanie est une fête d'obligation importante.
Peu importe le jour de la
semaine où ils tombent, les Rois se fêtent comme un dimanche et tous ont
l'obligation d'assister à la messe. Selon les familles, la journée du 6 janvier
est aussi l'occasion d'un repas appelé souper des Rois au cours duquel il est
d'usage de déguster un gâteau spécial. Ce gâteau des Rois ou galette cache
habituellement un pois et une fève qui, une fois repérés, servent à élire un
roi et une reine d'un jour. La façon de procéder au tirage consiste
généralement à couper le gâteau en autant de parts qu'il y a de convives. Ainsi
distribués, les morceaux de gâteaux cachant l'un ou l'autre des trésors
révèlent à l'assemblée leur roi et leur reine qu'on s'empresse de couronner.
On ne sait trop d'où vient ce
gâteau ou cette galette mais l'hypothèse la plus plausible est en lien avec la
symbolique de sa forme et de sa couleur. Selon les recettes traditionnelles, le
gâteau ou galette des Rois a une forme ronde, généralement plate et est de
couleur jaune dorée, sorte de rappel des coutumes païennes autour du solstice
d'hiver (soleil) et du cadeau offert par l'un des Rois mages (or).
La coutume de l'élection des
Rois est très populaire en France et c'est probablement par cette filière
qu'elle s'est transmise jusqu'en Amérique. Sa première apparition en France
remonte au XIVe siècle puis elle prend une grande expansion à partir
du XVIIe siècle. Plusieurs voient cependant dans cette coutume des
vestiges des Saturnales de la Rome antique. Au cours de ces réjouissances
païennes, il était d'usage d'élire un roi au sort parmi les jeunes soldats
romains. Ce roi avait le droit de lever tous les interdits pendant son règne
d'un jour ce qui donnait lieu à de nombreuses bouffonneries. L'arrivée du
christianisme a tôt fait de camoufler par des fêtes religieuses ces coutumes
romaines considérées licencieuses.
Si au Québec l'aspect
religieux de la fête des Rois est en perte de vitesse, la coutume de manger la
galette persiste. On trouve en effet sur le marché à cette période plusieurs
types de gâteaux pour célébrer les Rois. Dans plusieurs pays, l'Épiphanie
marque l'apothéose des célébrations des Fêtes. À l'instar de Jésus qui reçoit
les offrandes des Mages, des enfants du Mexique et d'Espagne, d'Allemagne ou de
Russie doivent attendre le 6 janvier pour recevoir leurs cadeaux. Pour ces
peuples, la coutume d'offrir des cadeaux le 6 janvier est davantage en lien
avec les traditions chrétiennes d'Orient.
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