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lundi 3 novembre 2014

Avez-vous déjà souligné la Sainte Catherine? / Recette tire (bonbons)


Saviez vous que sainte Catherine est la patronne des filles à marier, celles-là même qu’on appelait les "vieilles filles"?

Au Québec, le 25 novembre a longtemps représenté une journée de fête où on qualifiait les filles non mariées de Catherinettes.  

Celles qui atteignaient leur 25e année étaient officiellement considérées comme des "vieilles filles".  À certains endroits la coutume voulait que celles-ci devaient porter un bonnet pendant cette journée, ce qu’on appelait ‘coiffer la Ste Catherine’.  Cette tradition n'avait rien de réjouissant pour certaines, touchées par les moqueries et parfois même considérées avec un certain mépris et marginalisées.

Certainement une tradition plus agréable pour les écoliers que pour les ‘vieilles filles’.
La tradition de fêter la Sainte-Catherine à l'école remonterait-elle jusqu'à la première fête donnée par Marguerite Bourgeois ? Chose certaine, pendant plusieurs années,  la fête de la Sainte Catherine  se soulignait dans les écoles par une journée de festivités où on assistait aux pièces de théâtre montées par les élèves qui jouaient souvent le martyre de sainte Catherine. Ensuite prenaient place les jeux organisés et les chansons…
Au Québec, la fête prenait plus ou moins d'importance selon les écoles. Des témoignages laissent croire qu'ils y voyaient une belle source de motivation pour maintenir la discipline jusqu'à cette journée tant attendue où l'école appartenait aux écoliers. En tous cas, des permissions exceptionnelles étaient accordées en cette journée festive:  des activités spéciales, congé de devoir mais d'abord et avant tout manger de la tire à satiété.
Personnellement, je me souviens d’avoir fêté cet évènement à l’école primaire dans les années cinquante et soixante.   Je me souviens aussi de petites moqueries sans méchanceté envers les ‘vieilles filles’.  Je  me souviens d’en avoir vu aucune coiffer le bonnet de Catherinette. Je me souviens très bien qu’à la maison, ma mère cuisinait de la ‘tire à la mélasse’ qu’on  devait par la suite étirer pour ensuite couper les longs cordons dorés et sucrés en petites bouchées  qu’on enroulait dans des papillotes faites de carrés de papier ciré.  C’était une activité familiale agréable dont je conserve  que de bons souvenirs.

Voici un peu d’histoire :
Il y a très longtemps, il y aurait eu une femme du nom de Catherine qui aurait été exécutée vers l'an 307 pour avoir refusé de se marier à un empereur romain Maxence.  Au X11e siècle, on exposait sa statue dans les églises de Paris et le 25 novembre de chaque année, on déposait une coiffe sur sa tête.  C'était la plus âgée des jeunes filles qui le faisait.  Par la suite, les ouvrières non mariées se coiffaient de bonnets de papier. 
Au début de la colonie au Québec, Marguerite Bourgeois a commencé à fabriquer de la tire le 25 novembre pour attirer les Amérindiennes à l'école.  À l'époque de nos ancêtres, la Sainte-Catherine était le jour où on fêtait les vieilles filles ce qui voulait dire les filles de plus de 25 ans non mariées et on les appelait " Catherinettes".
Dans les écoles, la Sainte-Catherine était une des plus grande fête de l'année. On fabriquait de la tire avec de la mélasse.  Il fallait L'étirer, la couper en bouchées et l'envelopper dans des papillotes.  On fêtait avec des sketches, des jeux, des chants, des danses durant tout l'après-midi et parfois toute la journée.

La tire de la Sainte Catherine; le bonbon

Fabriquée à la maison ou de facture commerciale, la friandise en forme de papillote est désignée par plusieurs appellations populaires. «Tire» est le mot le plus connu pour désigner la confiserie que l'on «étire», indispensable pour fêter la Sainte-Catherine, et ce terme n'existe nulle part ailleurs que dans le parler français en Amérique.
Bien que le mot n'ait jamais perdu sa popularité, dans certaines régions du Québec on emploie aussi les mots «kiss».
Tire «Sainte-Catherine» de la Congrégation de Notre-Dame
À l’occasion de la fête de la Sainte-Catherine, on faisait autrefois de la tire. C’est à Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal  et première enseignante en Nouvelle-France que l’on doit l’invention de ce bonbon traditionnel.
Voici la recette :
Ingrédients                          
250 ml (1 t.) de sucre blanc
250 ml (1 t.) cassonade
250 ml (1 t.) de mélasse
125 ml (½ t.) de sirop de maïs
125 ml (½ t.) d’eau
1 c. à soupe de vinaigre
1 c. à thé de bicarbonate de soude
1 c. à soupe de beurre
Préparation
Mettre dans une casserole à fond épais et à parois beurrées le sucre, la cassonade, le sirop de maïs, l’eau et le vinaigre.
Faire cuire  jusqu’à 125 oC (boule dure dans l’eau froide).
Retirer du feu.
Ajouter le bicarbonate de soude bien tamisé, le beurre et travailler  le mélange.
Verser dans une lèchefrite beurrée.
Dès que la tire est assez refroidie pour être maniée, l’étirer vivement jusqu’à ce qu’elle perde son lustre. (Pour l’empêcher de coller aux doigts, on peut s’enduire les mains d’une légère couche de beurre).
Couper en petits bouts avec des ciseaux et envelopper dans du papier ciré.

Recette tirée du livre La Cuisine raisonnée, Nouvelle édition abrégée, Éditions Fides, 2003
► ► Tableau de conversion pour les recettes: 




Cette image provient de Mon troisième livre de lecture, textes de Marguerite Forest et Madeleine Ouimet, illustrations de Jean-Charles Faucher, Montréal, Librairie Granger Frères Ltée, 1956. Il s’agit d’un ouvrage approuvé par le Conseil de l’Instruction publique de Québec, à sa séance du 12 mai 1943. Marie-Claire Daveluy est l’auteure de ce texte «La tire».
Source :


 Le 25 novembre
Bonne Fête à toutes celles prénommées Catherine!
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