Huit Frères Ouvriers de Saint-François-Régis exilés de la France
débarquèrent au Québec en 1903. Ils ont
poursuivi leur voyage jusqu’à Roberval, d’où ils s’embarquèrent sur le bateau à
vapeur ‘Le Nord’ pour arriver à la maison des colons à Péribonka le 29
juin. Les frères ont défriché, cultivé
les terres tout en étant préoccupés par l’orphelinat à venir qui était le but
de leur communauté et leur raison d’être au Québec. Ils habitaient alors à la ferme Beemer,
canton Dalmas à Péribonka.
À l’automne 1905, la communauté a fait l’acquisition de
plusieurs lots situés à 5 kilomètres du canton Dolbeau, sur la rive de la
Grande Péribonka, face à Pointe-Taillon dans le canton Racine. Sans tarder ils commencèrent à défricher…
La première bâtisse construite à Vauvert, à l’automne 1906,
servait de cuisine, de dortoir et de chapelle.
Le premier juillet 1907, l’orphelinat était terminé en
bonne partie et les Frères pouvaient s’y installer. Cette date a été reconnue comme celle de la
fondation de l’Orphelinat Saint-Joseph-du-Lac situé sur le lot 7 du rang 1 au
canton Racine. À son ouverture officielle
cette institution accueillait une douzaine d’enfants et bien d’avantage par la
suite.
L’Orphelinat Saint-Joseph-du-Lac avait pour but de
recueillir les orphelins et les enfants pensionnaires pour leur donner une
éducation chrétienne et les former à la profession agricole ou
industrielle. L’orphelinat accueillait non seulement des orphelins
mais aussi des garçons dont les parents
désiraient faire donner une éducation et
une formation professionnelle. L’âge d’admission des élèves variait entre 7 et
13 ans et plusieurs quittaient vers 18
ans, après leur formation professionnelle.
Après la classe, selon leur force et leurs aptitudes, les
élèves étaient formés aux travaux de défrichement, de construction ainsi qu’aux différentes
techniques agricoles, horticulture et soins aux animaux, la conduite des machines agricoles etc..
En plus de posséder plusieurs bâtisses dont l’Orphelinat, le noviciat et des bâtiments de ferme, les
Frères avaient la responsabilité du service postal. C’est d’ailleurs lorsque le gouvernement a doté l’établissement d’un bureau de poste que
les terres des Frères ont pris définitivement le nom de Vauvert, le même nom qu’une
région en France bien connue des Frères Ouvriers Saint-François-Régis.
La communauté tirait la majorité de ses revenus des
produits de la ferme en faisant la culture de plusieurs variétés de céréales et
de légumes, contribuant même à populariser la culture de la pomme de terre au
Lac-Saint-Jean. Ils s’adonnèrent aussi à l’élevage de vaches, de moutons et de
chevaux.
En février 1926, un incendie accidentel a détruit complètement le bâtiment du juvénat-noviciat
qui avait été construit en 1912. Aucune
perte de vie n’a été déplorée. Les
Frères Ouvriers ont entrepris immédiatement la construction d’un nouvel
établissement.
À la suite de l’incendie, Vauvert a subit les difficiles conséquences de
la construction des grands barrages et du rehaussement du Lac St-Jean.
L’inondation de 1928 a eu des répercussions
importantes pour les Frères. Les
meilleures terres agricoles étaient détruites par la crue des eaux, les Frères
pouvaient difficilement subvenir aux besoins de leur communauté. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de penser
à changer de lieux. Ce fut des années de
sacrifices et de durs labeurs.
En 1936, la Compagnie Duke-Price a offert une
compensation aux Frères Ouvriers Saint-François-Régis.
En 1938, les frères ouvriers ont déménagé à
Saint-Louis-de-Bagot, puis la communauté a fusionné le 21 novembre 1959 à celle
des Frères maristes. Tous les établissements
des Frères à Vauvert ont été définitivement fermés, démolis ou vendus. Les
Frères Ouvriers ont dû tout recommencer à leur nouvelle demeure de Bagotville.
Par la suite, dans les années 1960
plusieurs terrains de Vauvert se sont vendus pour la villégiature sur le bord
du Lac St-Jean. Présentement plus de 500 chalets se regroupent dans ce site
naturel enchanteur.
Aujourd’hui, il
reste seulement quelques sections des fondations pour témoigner de l’existence de cet orphelinat des Frères Saint-
François-Régis de Vauvert… plusieurs qualifient ces vestiges du passé chargé d’histoire
comme étant les ‘ruines des Frères’
situées tout près de la chapelle Notre-Dame de Vauvert.
C’est un bref
résumé du début du XXe
siècle lorsque les Frères ouvriers de St-François-Régis, sont venus s’établir
et y ont fondé un l’orphelinat agricole au canton Racine (Vauvert). (Ce secteur fait
maintenant partie de la ville fusionnée qu’est Dolbeau-Mistassini)
« Au Lac-Saint-Jean, les garçons orphelins
peuvent être envoyés à l’orphelinat agricole des frères de
Saint-François-Régis. Cette communauté religieuse arrive en 1903 à Péribonka,
mais les frères ne s'installent définitivement sur les terres de Vauvert qu’en
1907. La première année, l'orphelinat reçoit 6 enfants, en 1908-1909 on en
compte 14, alors qu'en 1909-1910, le compte passe à trente. Les garçons proviennent
de diverses localités de la région. Le programme d'éducation est strict et basé
sur une discipline rigoureuse. Pendant l'année scolaire, des cours sont
dispensés aux orphelins. Au cours de l’été, ils participent davantage aux
divers travaux agricoles.
La communauté tire la majorité de ses revenus des produits de la ferme. Elle fait la culture de plusieurs variétés de céréales et de légumes. Elle contribue même à populariser davantage la culture de la pomme de terre au Lac-Saint-Jean. Dans leur jardin expérimental, où les terres sont sablonneuses, les frères avaient observé les possibilités qu’offrait cette culture. Les frères s’adonnent aussi à l’élevage de vaches, de moutons et de chevaux. Mais bien des difficultés mettent la communauté à l’épreuve. Les années de la Première Guerre mondiale (1914-1918) sont synonymes de grands maux ainsi que les années qui précèdent la grande crise économique des années 1930. Ils sont aussi affectés par le rehaussement des eaux du lac Saint-Jean en 1926. Les difficultés continuelles poussent finalement les religieux à déménager dans le rang Saint-Louis, près de Bagotville et de Chicoutimi. Dès 1938, les bâtiments de Vauvert sont définitivement fermés. »
La communauté tire la majorité de ses revenus des produits de la ferme. Elle fait la culture de plusieurs variétés de céréales et de légumes. Elle contribue même à populariser davantage la culture de la pomme de terre au Lac-Saint-Jean. Dans leur jardin expérimental, où les terres sont sablonneuses, les frères avaient observé les possibilités qu’offrait cette culture. Les frères s’adonnent aussi à l’élevage de vaches, de moutons et de chevaux. Mais bien des difficultés mettent la communauté à l’épreuve. Les années de la Première Guerre mondiale (1914-1918) sont synonymes de grands maux ainsi que les années qui précèdent la grande crise économique des années 1930. Ils sont aussi affectés par le rehaussement des eaux du lac Saint-Jean en 1926. Les difficultés continuelles poussent finalement les religieux à déménager dans le rang Saint-Louis, près de Bagotville et de Chicoutimi. Dès 1938, les bâtiments de Vauvert sont définitivement fermés. »
Les
résidents de Vauvert (Dolbeau-Mistassini) tiennent à préserver l’histoire.
Chapelle Notre-Dame de Vauvert
Suite à une initiative
de feu Donatien Dumais (lequel fut pensionnaire
chez les Frères lorsqu’il avait 13-14 ans et témoignait des bons enseignements reçus) qui a
été un donateur majeur pour la préservation et la rénovation de la chapelle de
Vauvert, la Ligue des propriétaires de Vauvert parraine l’évènement Un apéro à Vauvert.
Les résidents de Vauvert veulent conserver leur chapelle et
au besoin la rénover. La Ligue caresse aussi le projet de faire de cette
chapelle un lieu de rassemblement à l’année, notamment pour l’utiliser aussi
comme salle pour des loisirs.
La
ligue a la volonté de faire de la chapelle
un lieu récréotouristique grâce notamment à la riche histoire de la
communauté des Frères ouvriers Saint-François-Régis.
Tableau de Noël Boily,
huile reproduisant la croix construite
par les Frères Saint-François-Régis de Vauvert:
par les Frères Saint-François-Régis de Vauvert:
Cette croix aurait été construit par
les Frères de St-François-Régis ;
Cette nouvelle communauté est arrivée en
1903 à Péribonka (secteur Vauvert ) fonder un orphelinat pour garçon; en 1938 ils ont
transféré leur communauté au chemin St-Louis
(aujourd’hui chemin du plateau ) à Ville de la Baie.
Aujourd’hui il reste que cette
croix en haut des terres, à l’orée des bois, isolée oubliée et en voie de
disparition.
Il y a quelques années le dernier
des frères est décédé et cette communauté n’existe plus.
P.S.
À voir en bas du cadre un morceau
de bois de cette croix.
Huile sur panneau de bois signé Noël Boily
Cette nouvelle communauté est arrivée en
1903 à Péribonka (secteur Vauvert ) fonder un orphelinat pour garçon; en 1938 ils ont
transféré leur communauté au chemin St-Louis
(aujourd’hui chemin du plateau ) à Ville de la Baie.
Aujourd’hui il reste que cette
croix en haut des terres, à l’orée des bois, isolée oubliée et en voie de
disparition.
Il y a quelques années le dernier
des frères est décédé et cette communauté n’existe plus.
P.S.
À voir en bas du cadre un morceau
de bois de cette croix.
Huile sur panneau de bois signé Noël Boily
Sources :
http://www.hebdosregionaux.ca/saguenay-lac-st-jean/2010/05/26/une-facon-originale-de-preserver-la-chapelle http://ville.dolbeau-mistassini.qc.ca/Ste-Marguerite-Marie.htmlL
L’œuvre des Frères Ouvriers de Saint-François-Régis à Vauvert au
Lac-Saint-Jean 1903 à 1938, des Éditions
Déclic enr.
liens cliquables:
Le bon chocolat des Pères Trappistes … le monastère d’hier à aujourd’hui.
Des sœurs cloîtrées (Carmélites) à Dolbeau-Mistassini
mise à jour: 11 février 2018