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dimanche 4 juin 2023

La traversée du silence; témoignage de André Bouchard


"En traversant le Lac-St-Jean en ski de fond, mon but était de méditer pour la paix et la liberté. C'est mon humble contribution à la tristesse des événements mondiaux.''  André Bouchard


VIDÉO  
 21 mars 2023 / La Traversée du silence
crédit vidéo André Bouchard

La musique de la vidéo, autant les compositions que les jeux de piano et les arrangements de Marc Deschênes Artiste accompagnés de l’Ensemble Talisman ont été une grande inspiration pour le montage de La Traversée du Silence  par André Bouchard.


Qui est André Bouchard?        La réponse  ICI 





Un grand merci à monsieur Bouchard pour son partage, c’est grandement apprécié.  

       La Jeannoise





vendredi 28 décembre 2018

Le temps des fêtes... d'hier à aujourd'hui


Autrefois, le temps des fêtes était la période comprise 
entre Noël et la fête des Rois (le 6 janvier).




Noël commençait avec la célébration de la messe de minuit puisque c’était plutôt une fête religieuse à cette époque et le Jour de l’An était la fête des cadeaux.


Après la messe de minuit, la famille et les voisins se réunissaient pour réveillonner, s’amuser, raconter des blagues et danser jusqu’au petit matin du 25 décembre.


Sur la table du réveillon, traditionnellement on retrouvait presque toujours une dinde servie avec des accompagnements comme plat principal et on présentait une bûche comme dessert (gâteau roulé qui représentait une bûche de bois).  

Entre Noël et le Jour de l’An, les repas copieux et les soirées se poursuivaient et c’était à "chacun son tour" de recevoir. Dans plusieurs chaumières il y avait deux tables pour les convives, une pour les grands et l’autre pour les enfants.



La veille du Jour de l’An, il y avait la tradition de la Guignolée. Pour ce faire des hommes bénévoles cognaient aux portes de chacune des maisons pour recueillir les dons destinés aux pauvres. Ils profitaient de l’occasion pour échanger leurs vœux pour le nouvel an avec les voisins, souvent certains prenaient "un p’tit coup"  pendant la tournée et chantaient leur refrain de la Guignolée que voici :
«Bonjour, le maître et la maîtresse 
Et tous les gens de la maison,                       
Nous avons fait une promesse 
De v'nir vous voir une fois l'an.

Une fois l'an, ce n'est pas grand'chose
Qu'une petite bouchée pour nos pauvres,
Si vous voulez...
»

Pendant que les hommes faisaient la tournée de la guignolée, les femmes préparaient le traditionnel repas du premier de l’an pour que les tourtières, ragoûts et gâteaux aux fruits etc...  soient  prêts à servir aux invités.

Au Jour de l’An, souvent toute la parenté se rendait chez les grands-parents. Oncles, tantes, cousins et cousines étaient tous réunis pour débuter le nouvel an.

Le matin, l’aîné demandait au père de bénir toute la famille et après on remettait les cadeaux aux enfants et tout le monde se souhaitait la bonne année.  La formule la plus utilisée était : "bonne et heureuse année et le paradis à la fin de tes jours".



Après avoir dégusté de bons repas, on faisait de la place dans la cuisine pour une soirée enjouée avec de la musique, des chansons à répondre, des blagues et de la danse, tout le monde s’amusait jusqu’à épuisement…





Le 6 janvier, la fête des Rois (Épiphanie) clôturait cette période de festivités.  On assistait à la messe le matin et le midi un repas était servi aux convives.  Au Québec la "galette des rois" n’était pas populaire c’était plutôt un gâteau qui était servi comme dessert, un gâteau dans lequel étaient cachés un pois et un haricot qui détermineraient qui serait la Reine et le Roi de la journée.


Autrefois les réceptions du temps des fêtes étaient plutôt très animées puisque les familles comptaient de nombreux enfants et la proximité facilitait les rassemblements de la parenté et des voisins. 

Dans chacune des familles il y avait des variantes, des coutumes un peu différentes mais en général les traditions telles que l’envoie de cartes de souhaits en décembre, le sapin, les cadeaux pour les enfants même si ils étaient modestes, la messe de minuit, les manteaux des invités entassés sur le lit, l’abondance des mets, les invitations pour les repas et les soirées ainsi que  la bénédiction paternelle étaient les coutumes pratiquées par presque tout le monde.

Personnellement j’ai bien connu ce temps là, c’était une période festive qui pouvait durer au-delà d’une quinzaine de jours. 

Je pourrais dire que c’était le bon temps mais sur une note plus positive j’avoue que les nouvelles traditions sont aussi agréables que les anciennes même si elles sont différentes.  




Aujourd’hui nos familles sont plus "éparpillées"  et moins nombreuses, les distances et les exigences dues au travail de chacun compliquent un peu les grands rassemblements familiaux, et on ne connaît pas toujours nos voisins, alors on modifie les coutumes et on rassemble nos proches et nos amis pour célébrer et pour réaliser de belles rencontres énergisantes.


Pour ce qui est de la tradition de la Guignolée, il est réconfortant de voir qu’elle continue année après année, la date diffère mais l’essentiel est que les dons recueillis par les bénévoles sont remis à ceux qui en ont besoin.  


De nouvelles coutumes s’installent  et  on ne peut presque plus résister à l’écoute du "Bye Bye" télévisé à la fin de soirée du 31 décembre, puisqu’il est bien plus agréable de finir l’année en riant qu’en pleurant, que ça soit en bonne compagnie autant que lorsque on est seul.  

Je ne peux témoigner pour les autres, mais voici mon opinion sur le temps des fêtes d'aujourd'hui:
À mes petits enfants, je dis que grand-maman a vécu les temps des fêtes d’autrefois, ces célébrations à grands déploiements semblables à ce que j’ai décrit précédemment, soit les rassemblements de la famille nombreuse, la parenté, des voisins et des amis… les repas copieux et les soirées dansantes dans la cuisine etc… à l’exception de la bénédiction paternelle puisque notre père  ne désirait pas conserver cette tradition pour des raisons qui lui appartenaient.  
Je n’ai que des bons souvenirs de ce temps là. 

Aujourd’hui, de telles festivités sur une période de quinze jours se font plus rares mais nos rencontres du temps des fêtes, telles que nous les vivons présentement,  sont toutes aussi importantes à mes yeux que celles vécues dans mon enfance.  

À chacun d’entasser les petits moments de bonheur dans son coffre à souvenirs!



Alors je vous laisse, sur une note d’humour, en vous souhaitant : 

"Bonne année gros nez, pareillement grandes dents!"     😉



















Également publié sur le BLOGUE des Bleuets du Lac St-Jean:
                             (liens cliquables)

Les traditions changent… des nouveaux rituels s’installent


La fête des Rois ou Épiphanie : 6 janvier







lundi 9 octobre 2017

Souvenirs d'une première vacance estivale au Lac St-Jean / Témoignage





Un grand merci à  Pégé, un Saguenéen qui a l’amabilité de nous partager quelques souvenirs de son enfance lors d'un séjour de vacance familial à Chambord.   

 Voici son témoignage :





Souvenirs de ma première vacance estivale au Lac-St-Jean

Je devais être âgé de 11-12 ans et avec  la complicité de mes parents, j’allais faire une première visite chez mon grand-père paternel.  Je me préparai donc fébrilement à réaliser ce court mais combien merveilleux voyage qui comblait l’imaginaire d’un jeune avide de grands espaces et de nouvelles découvertes.

Le temps venu, un premier circuit d`autobus m’amenait d`Arvida à Jonquière, puis une petite marche jusqu`au terminus de la rue St-Hubert afin de débuter mon périple estival au Lac St-Jean.  Sur le parcours, les nombreux paysages campagnards me fascinaient  et me faisaient rêver. Le temps n`existait plus pour moi  et soudain après une longue courbe routière, le petit village de Chambord devenait réalité et semblait m`accueillir à bras ouverts...

Chambord   /   crédit photo: révolution saglac
Premier arrêt chez des parents du côté de ma mère, dans une immense maison, située en face de l`église, malheureusement maintenant disparue.  Un premier contact familial et ensuite une visite gourmande obligée dans le grand jardin afin d’y savourer quelques belles framboises bien mûres et de délicieuses gadelles rouges (groseilles).  Un cousin de mon âge me fait visiter l`étable  avec ses animaux et sa senteur particulière et inhabituelle qui chatouille inévitablement mes narines citadines. Je me souviens aussi de la cage aux renards, vestige semble-t-il d`une mode à aspect financier qui aurait ‘’mal tourné’’ où deux, trois bêtes prisonnières semblant bien malheureuses. Par la suite, une promenade dans le ¨chemin des vaches¨ d’où on pouvait admirer tout au loin le majestueux Lac et  poursuivre notre trajet jusqu’au cimetière du village afin d`y sentir quelques belles fleurs odorantes.


Vers la fin de l`après-midi, un oncle du côté paternel arrive en voiture tirée par un cheval et rien de moins.  Tranquillement, à petits trots, je quitte ce coin hospitalier pour me retrouver à nouveau en pleine campagne et apercevoir, déjà au loin, la maison située du côté droit de la route, juste avant le chemin menant à ce que l`on appelle la Pointe de Chambord, là où habitait  mon grand-père Cénérus Girard.


Ligne de chemin de fer à Chambord /
photo archives nationales

En arrivant, des accolades de circonstance avec mes hôtes accueillants qui habitaient une bâtisse sombre entourée de quelques rosiers anciens odorants suivies d’une promenade pour découvrir l’existence d’une ancienne  et minuscule chapelle  qui leur servait alors à entreposer des grains pour ensuite observer des porcs se vautrant avec bonheur dans une petite marre de boue tout près ainsi  qu’un grand jardin bien entretenu et juste à côté de longs plants de tabac que mon grand père cultivait, avec amour,  pour ses besoins personnels. Il y avait aussi  une grande et belle étable, toujours avec sa senteur de purin, mais très propre, un poulailler où jacassaient à qui-mieux-mieux des dizaines de poules et des champs à perte de vue limités par  une ligne de chemin de fer et tout près, cette fois-ci,  j’ai pu admirer la beauté hypnotique et l’immensité du Lac-St-Jean !





Je me souviens aussi  d’un beau dimanche matin lumineux où  des paroissiens endimanchés, à bord de bogheis ou grandes calèches à doubles sièges recouverts de toile, venaient de la Pointe de Chambord se dirigeant, à petits trots, vers l`église du village. 


De beaux souvenirs heureux et inoubliables malgré les nombreuses années écoulées qui continuent toujours à me faire rêver de ce beau coin de pays que j’ai fait le mien, appelé le Lac-St-Jean...

Pégé



Photo de famille Girard  - 1930
Cénérus Girard: dernier à droite de la deuxième rangée (encadré).
P.-S.  Anecdote cocasse et inédite rapportée par l’auteur du texte,  Pégé :   
 5 filles Girard, au milieu de la troisième rangée,
mariées avec 5 frères Tremblay de la 4ième rangée…
un fait quand même assez rare.

Sources:
-Texte signé Pégé.




Encore une fois merci à Pégé pour m’avoir fait confiance en me permettant de publier une partie de ses souvenirs d’enfance, ici, sur le Blogue des Bleuets.

Le Saguenay / Lac Saint-Jean est une grande région où les racines des Saguenéens et celles des Bleuets s’entremêlent et permettent aux souvenirs du passé d’agrémenter notre présent et favorisent ainsi son développement.




vendredi 4 décembre 2015

Témoignage d'une Jeannoise d'adoption



Mme Marie-Gabrielle Tacka, une dame originaire de la Côte d'Ivoire, a choisi le Lac Saint-Jean comme terre d’accueil. Suite à un séjour à Montréal ainsi qu'à une visite au Lac St-Jean organisée par Portes Ouvertes sur le Lac, Mme Tacka a migré ici il y a cinq ans.  La vie tranquille, la beauté des paysages et l'accueil des gens ont influencé sa décision d’habiter la région. 

Dernièrement, la Jeannoise d’adoption a composé le texte suivant qui a été lu à la polyvalente à Saint-Félicien, le 28 novembre dernier, lors de l'Activité de Portes Ouvertes sur le Lac "Je m'ouvre à ta culture" :




CONNAIS-TU MA BELLE RÉGION?

Connais-tu ma belle région qui se mire dans le clair et majestueux Lac-Saint-Jean?
Connais-tu ma belle région, capitale du bleuet et de la gaillarde?
Lac-Saint-Jean de mon cœur, ma mer intérieure.
Tu es ceinturée par des terres agricoles fertiles et tu abreuves inlassablement tes enfants que sont les villes et villages que tu as vu naître au fur et à mesure que s’avançait la colonisation de cette région paradisiaque.
Lac-Saint-Jean, ma belle région d’amour.
Toi qui, en été, t’habilles de vert de la tête aux pieds.
Toi qui pendant l’automne, te pares de rouge, de jaune et de rose orangé,
tel un tableau peint par les dieux depuis l’Olympe pour le plaisir de mes yeux d’enfant émerveillé.
Pendant l’hiver, c’est la blancheur floconneuse de la neige, qui par son royal silence, berce le calme et doux sommeil de cette merveilleuse nature, qui s’éveillera au printemps,
promesse de l’éternel renouvellement,
à travers le bourgeonnement des plantes et les tourbillons vertigineux des Chutes à Michel de Saint-Félicien, qui emportent loin, très loin de nous, nos doutes et nos incertitudes.
Lac-Saint-Jean, ma belle terre d’accueil, je t’aime.
Connais-tu ma belle région et sa belle et généreuse population?
C’est un beau mélange de parfums, de saveurs et de toutes les couleurs de la création qui forme une seule, unique et belle mosaïque sociale.
Connais-tu ma belle région ?
Je sais que non car autrement, tu y bâtirais ta maison.
Je suis sûre que tu ne la connais pas pantoute, ma belle région.
Car si oui, tu ne retournerais jamais d’où tu viens. Voyons donc !

Marie-Gabrielle Tacka




 Mme Marie-Gabrielle Tacka  fera une apparition télévisuelle au Téléjournal de Radio-Canada, dimanche le 6 décembre 2015 à 18h.








Un grand merci à Marie-Gabrielle Tacka pour son apport à notre coin de pays et pour m’avoir permis de publier son texte.
Mme Tacka, vos mots sont ceux d'une fille du Lac, bienvenue parmi nous!











Mise à jour 7 décembre 2015.

En entrevue à la télé de Radio-Canada,  Marie-Gabrielle Tacka  a présenté son conte de Noël.
Source:

Le cd  du conte de Noël sera en vente à partir du Jeudi 10 décembre prochain, au coût de 12$ dont 2$ iront à la Saint-Vincent-de-Paul, aux endroits suivants :

  • À Dolbeau-Mistassini à la Bijouterie Hudon des Promenades du Boulevard
  • À Saint-Félicien chez Mégaburo
  • À Roberval chez Jean Coutu
  • À Alma, à la Boutique L'Enfantillage, Place Saint-Luc




crédit photo: Le Quotidien
Mme Marie-Gabrielle Tacka s’est éloignée de notre région à l’été 2016 pour aller vivre aux environs de Gatineau.  Comme elle a conservé un attachement envers son pays d’adoption, elle a écrit une lettre ouverte que voici :  http://www.lapresse.ca/le-quotidien/opinions/carrefour-du-lecteur/201606/27/01-4995833-lettre-a-ma-region-dadoption.php




COMMUNIQUÉ - 13 JANVIER 2017

Journée internationale des câlins 
à Saint-Félicien   =   21 janvier

Ceux qui désirent rencontrer Mme Tacka sont invités au centre d’achat le Carrefour à Saint-Félicien, le 21 janvier 2017, pour des câlins gratuits.