Dans le passé, la construction de
barrage a causé beaucoup de controverse...
Encore aujourd'hui, la gestion de notre Lac n'est vraiment pas idéale...
Étant donné que l'histoire est ce qu'elle est, voici des extraits de Wikipédia qui nous font bien comprendre l'ampleur de cette "tragédie":
Encore aujourd'hui, la gestion de notre Lac n'est vraiment pas idéale...
Étant donné que l'histoire est ce qu'elle est, voici des extraits de Wikipédia qui nous font bien comprendre l'ampleur de cette "tragédie":
Inondation à Roberval en 1928 |
Tragédie du lac Saint-Jean
La tragédie
du lac Saint-Jean est le nom donné par les cultivateurs de l'endroit à l'époque
aux événements ayant survenu suite à l'érection d'un barrage au niveau de la Grande-Décharge de la rivière Saguenay à la fin des années 1920. Le lac est alors monté
à un niveau considérable, inondant à jamais des centaines d'hectares de terres
cultivables le long de la rive. La lutte de ces cultivateurs pour revenir
au statu
quo a été un échec.
Configuration géographique
À l'endroit où les eaux du lac
Saint-Jean pénètrent dans la rivière Saguenay, l'île
d'Alma sépare celle-ci en deux bras nommés la Petite-Décharge au sud
et la Grande-Décharge au nord. Avant la construction
des barrages, les deux Décharges étaient d'étroits goulots parsemés d'îles, de
rochers et de chutes d'eau. La Grande-Décharge avait un débit un peu plus
important et pouvait donc intéresser particulièrement les compagnies
hydro-électriques au début du XXe siècle. Un peu
en avant de la Grande-Décharge, se trouvait l'île Maligne, dénommée ainsi
à cause des difficultés qu'on avait autrefois à l'aborder. Sa longueur était
d'environ 1,5 km de long. La Grande-Décharge se
terminait à la Chute-à-Caron à l'extrémité est de l'île d'Alma.
Origines de l'affaire
Préparation de
la construction des barrages le long de la Grande-Décharge et début de l'expropriation des fermiers dont les
terres seront affectées par la montée des eaux.
construction centrale Ile Maligne (1924)
Tragédie de 1926
La centrale hydroélectrique de l'île Maligne est inaugurée au
printemps 1926. Elle est constituée de 8 barrages et de 12 turbines que la Duke Price
a pu finalement ériger sur la Grande et la Petite-Décharge, et est considérée alors comme la plus grosse
usine d'électricité en Amérique du Nord. Une ligne de
transmission se dirige vers l'aluminerie d'Arvida, et une autre vers le moulin à
papier de Dolbeau. De plus, la Shawinigan Water and Power Company en construira une
troisième qui reliera l'usine à la ville de Québec[9].Les barrages entrent en action le 24 juin 1926, avant même que la compagnie n'ait fait les expropriations nécessaires. En quelques jours, les terres riveraines du lac Saint-Jean sont inondées comme lors des grandes crues du printemps.
Il y a également de nombreux dégâts dans les paroisses au nord du lac[].
Un comité de défense des cultivateurs est formé….les propriétaires de terrains demandent réparation. Les villages les plus atteints sont Roberval, Chambord, Saint-Jérôme, Saint-Méthode, Saint-Gédéon et Saint-Prime. Les deux-tiers de la paroisse se Saint-Méthode ont disparu.
Le 7 mars, le gouvernement Taschereau fait adopter une loi donnant les terres inondées à l'Alcan et supprimant tout recours aux anciens propriétaires pour se les faire restituer. La compagnie doit cependant payer un certain dédommagement aux propriétaires lésés. Une commission d'arbitrage est nommée afin de fixer le prix des terres expropriées.
Le comité de défense doit se limiter au problème des compensations. Alcan est prête à offrir la valeur marchande des terres, alors que les cultivateurs demandent la valeur productive. Une partie d'entre eux refusent donc l'offre de la compagnie, qui aurait équivalu environ au quart de ce qu'ils demandaient et préfèrent la poursuivre devant les tribunaux.
La tragédie de 1928
Après un hiver
très neigeux, le printemps 1928 est extrêmement
pluvieux. Le 23 mai, le maire de Saint-Méthode, qui constate que les
eaux montantes du lac peuvent devenir très dangereuses, rencontre un
représentant de l'Alcan pour que la compagnie
l'aide à évacuer la population menacée. Celui-ci lui répond qu'elle ne fournira
rien gratuitement mais qu'elle est prête à lui louer des chaloupes[12]. Le 25 mai, l'échelle du moulin à scie de Roberval indique que les eaux ont monté de plus de 20 pieds. Le lendemain,
l'échelle indique 21.5 pieds et le quai de Roberval est à deux pieds sous l'eauLe 28 mai, l'échelle indique 23 pieds. Plusieurs rues de Roberval sont maintenant submergées. Le lendemain, l'hôpital de la ville est complètement isolé et Saint-Félicien est inondé[17]. L'Alcan consent à ouvrir les vannes de la Grande-Décharge afin de faire baisser le niveau d'eau. Elle ne peut cependant ouvrir celles de la Petite-Décharge car la municipalité voisine d'Alma craint de se faire envahir par les 5 millions de billots de bois qui reposent dans la rivière[2].
Le 30 mai, la pluie continue de tomber et l'échelle de Roberval indique 23,5 pieds. Roberval est maintenant complètement isolée et toute l'économie jeannoise est paralysée[18]. Le 1er juin, il arrête finalement de pleuvoir et les eaux commencent à baisser. Le lendemain, les vents violents indiquent que la menace n'est pas complètement disparue. Le chemin de fer est brisé. Saint-Méthode, que les terres basses rendaient particulièrement fragiles, est complètement évacuée. Toute la récolte riveraine du lac Saint-Jean est perdue. Ce n'est que le 4 juin que l'eau finit par baisser[16].
Après une rapide enquête, le gouvernement Taschereau octroie 28 000 $ au comté pour effectuer les réparations, ce qui sera loin de contenter les cultivateurs lésés[19].
Les suites
Les procès des
cultivateurs contre la Duke Price débutent en 1929 et ne sont qu'une source
de déception pour eux. En général, les tribunaux rendent en effet un jugement
favorable à la compagnie c'est-à-dire qu'elle n'a qu'à payer la valeur
marchande des terres disparues et non la valeur productive[19]. Certains cutivateurs
emmènent leur cause jusqu'en Comité judiciaire du Conseil privé, qui préfère ne pas
rendre de jugement sur cette affaire[19].Le comité de défense des cultivateurs se retrouve bientôt endetté et en faillite. Onésime Tremblay lui-même, symbole de la défense des intérêts des fermiers jeannois, est obligé de vendre sa terre[].
Aujourd'hui, la tragédie du lac Saint-Jean est l'objet d'une certaine controverse. Les uns croient que le développement hydro-électrique était nécessaire à l'économie de la région; les autres soutiennent que le lac Saint-Jean a perdu ses plus belles terres agricoles dans l'affaire[].
Source: Des extraits de Wikipedia
Mise à Jour / 12 mai 2015
Un film de l'ONF "Le combat d'Onésime Tremblay"
par Jean-Thomas Bédard explique très bien le
désastre et ses conséquences...
Cliquez ICI pour visionner ce film.
Personnellement, j'ai trouvé le film très bien documenté et très bien fait. À voir et à partager!
La Jeannoise
Également publié sur le Blogue des Bleuets: