Bien
des gens d’un certain âge se souviennent du Frère Untel, d’autres un peu plus
jeunes qui s’intéressent à l’histoire du Québec en ont peut être entendu parler
puisqu’il a laissé sa marque dans notre système d’éducation en plus d’avoir
provoqué des changements avec ses critiques constructives.
Jean-Paul
Desbiens est né en 1927 à Métabetchouan. Il est entré en communauté pour
devenir frère mariste en 1944 où il a porté le nom de frère Pierre-Jérôme.
Diplômé en philosophie de l’Université Laval, il a enseigné par la suite dans
sa région natale, au Lac Saint-Jean et ailleurs.
Il a
fait ses débuts comme écrivain sous le pseudonyme de Frère Untel. Son livre "Les insolences du frère
Untel" a été une critique sur la langue,
la religion et l’enseignement québécois en
plus de proposer des pistes de solution. Malgré que le clergé ait essayé
d’empêcher la publication de son livre, celui-ci fut bien accueilli auprès de
la population et un succès de librairie.
Passionné de la langue française, il déplorait
le fait que le "joual" était la langue parlée et écrite au Québec et il
n’hésitait pas à dénoncer ce fait par
ses écrits. Il critiquait également l’Église tout en étant profondément
croyant.
Les
autorités religieuses réagissaient mal aux affirmations du frère Untel et le
clergé l’obligea à s’exiler outremer où il poursuivit par la suite ses études de doctorat en Suisse.
À son retour d’Europe en 1964, le ministère de l’éducation québécois lui a
offert un poste de conseiller spécial.
Il contribua à plusieurs changements dans le système d’éducation ainsi
qu’à la création des Cégeps.
L'année 1960 fut le début de ce qu’on appelle la "révolution tranquille" et le
frère Untel en tant que philosophe, enseignant, écrivain, critique, religieux…
a pu participer aux grands changements et son œuvre a été reconnu pour sa grande
valeur historique tout en étant encore actuel.
Jean-Paul
Desbiens s’est mérité plusieurs récompenses, doctorats honorifiques ainsi que
l’Ordre du Gouverneur du Canada.
Décédé
à Château-Richer en 2006, à l’âge de 79 ans
à la suite d’une longue maladie et fut inhumé dans le lot des frères maristes de Desbiens au Lac Saint-Jean.
crédit VIDÉO: webtélé ECDQ
"Appartenance et liberté;la pensée du frère Untel"
Sources :