Bienvenue sur le blogue des Jeannois!!! - - -
On surnomme les 'Bleuets' les
personnes qui habitent au Lac Saint-Jean, une composante d'une des régions administratives du Québec
soit celle du Saguenay/Lac Saint- Jean(Québec,Canada). - - -
Le Bleuet c'est aussi un petit fruit bleu. - - -
Bienvenue aux 'Bleuets' qui sont nés
ou qui ont déjà habité au lac Saint-Jean! - - -
Bienvenue également à ceux qui s'intéressent à notre région!
"En traversant
le Lac-St-Jean en ski de fond, mon but était de méditer pour la paix et la liberté. C'est mon humble contribution à la tristesse des événements mondiaux.'' André Bouchard
VIDÉO
21 mars 2023 / La Traversée du silence
crédit vidéo André Bouchard
La musique de la vidéo, autant les
compositions que les jeux de piano et les arrangements deMarc
Deschênes Artiste accompagnés de l’Ensemble Talisman ont été une
grande inspiration pour le montage de La
Traversée du Silence par André Bouchard.
Autrefois,
le temps des fêtes était la période comprise
entre Noël et la fête des Rois (le 6 janvier).
Noël
commençait avec la célébration de la messe de minuit puisque c’était plutôt une
fête religieuse à cette époque et le Jour de l’An était la fête des cadeaux.
Après
la messe de minuit, la famille et les voisins se réunissaient pour
réveillonner, s’amuser, raconter des blagues et danser jusqu’au petit matin du
25 décembre.
Sur
la table du réveillon, traditionnellement on retrouvait presque toujours une
dinde servie avec des accompagnements comme plat principal et on présentait une
bûche comme dessert (gâteau roulé qui représentait une bûche de bois).
Entre
Noël et le Jour de l’An, les repas copieux et les soirées se poursuivaient et
c’était à "chacun son tour" de recevoir. Dans plusieurs chaumières il y avait
deux tables pour les convives, une pour les grands et l’autre pour les enfants.
La
veille du Jour de l’An, il y avait la tradition de la Guignolée. Pour ce
faire des hommes bénévoles cognaient aux portes de chacune des maisons pour
recueillir les dons destinés aux pauvres. Ils profitaient de l’occasion pour échanger
leurs vœux pour le nouvel an avec les voisins, souvent certains prenaient "un p’tit coup" pendant la tournée et chantaient leur refrain de la Guignolée que
voici :
«Bonjour,
le maître et la maîtresse
Et tous les gens de la maison,
Nous avons fait une promesse
De v'nir vous voir une fois l'an.
Une fois l'an, ce n'est pas grand'chose
Qu'une petite bouchée pour nos pauvres,
Si vous voulez...»
Pendant
que les hommes faisaient la tournée de la guignolée, les femmes préparaient le
traditionnel repas du premier de l’an pour que les tourtières, ragoûts et
gâteaux aux fruits etc... soient prêts à servir aux invités.
Au
Jour de l’An, souvent toute la parenté se rendait chez les grands-parents.
Oncles, tantes, cousins et cousines étaient tous réunis pour débuter le nouvel
an.
Le
matin, l’aîné demandait au père de bénir toute la famille et après on remettait
les cadeaux aux enfants et tout le monde se souhaitait la bonne année. La formule la plus utilisée était : "bonne et heureuse année et le paradis à la fin de tes jours".
Après avoir dégusté de bons
repas, on faisait de la place dans la cuisine pour une soirée enjouée avec de
la musique, des chansons à répondre, des blagues et de la danse, tout le monde
s’amusait jusqu’à épuisement…
Le 6
janvier, la fête des Rois (Épiphanie) clôturait cette période de
festivités.On assistait à la messe le
matin et le midi un repas était servi aux convives.Au Québec la "galette des rois" n’était pas
populaire c’était plutôt un gâteau qui était servi comme dessert, un gâteau
dans lequel étaient cachés un pois et un haricot qui détermineraient qui serait
la Reine et le Roi de la journée.
Autrefois
les réceptions du temps des fêtes étaient plutôt très animées puisque les
familles comptaient de nombreux enfants et la proximité facilitait les
rassemblements de la parenté et des voisins.
Dans chacune des familles il y
avait des variantes, des coutumes un peu différentes mais en général les
traditions telles que l’envoie de cartes de souhaits en décembre, le sapin, les
cadeaux pour les enfants même si ils étaient modestes, la messe de minuit, les
manteaux des invités entassés sur le lit, l’abondance des mets, les invitations pour les repas et les soirées ainsi que la bénédiction paternelle étaient les
coutumes pratiquées par presque tout le monde.
Personnellement
j’ai bien connu ce temps là, c’était une période festive qui pouvait durer au-delà
d’une quinzaine de jours.
Je pourrais dire que c’était le bon temps mais sur
une note plus positive j’avoue que les nouvelles
traditions sont aussi agréables que les anciennes même si elles sont
différentes.
Aujourd’hui nos familles
sont plus "éparpillées" et moins nombreuses, les distances et les exigences
dues au travail de chacun compliquent un peu les grands rassemblements
familiaux, et on ne connaît pas toujours nos voisins, alors on modifie les
coutumes et on rassemble nos proches et nos amis pour célébrer et pour réaliser
de belles rencontres énergisantes.
Pour
ce qui est de la tradition de la Guignolée, il est réconfortant de voir qu’elle
continue année après année, la date diffère mais l’essentiel est que les dons
recueillis par les bénévoles sont remis à ceux qui en ont besoin.
De nouvelles coutumes s’installentet on ne peut presque plus résister à l’écoute du "Bye Bye" télévisé à la fin de soirée du 31 décembre, puisqu’il est bien plus agréable de finir l’année en riant qu’en pleurant, que ça soit en bonne compagnie autant que lorsque on est seul.
Je ne peux témoigner pour les autres, mais voici mon opinion sur le temps des fêtes d'aujourd'hui:
À mes petits enfants, je dis que grand-maman a vécu les temps
des fêtes d’autrefois, ces célébrations à grands déploiements semblables à ce
que j’ai décrit précédemment, soit les rassemblements de la famille nombreuse,
la parenté, des voisins et des amis… les repas copieux et les soirées dansantes
dans la cuisine etc… à l’exception de la bénédiction paternelle puisque notre
père ne désirait pas conserver cette
tradition pour des raisons qui lui appartenaient.
Je n’ai que des bons
souvenirs de ce temps là.
Aujourd’hui, de telles festivités sur une période de quinze
jours se font plus rares mais nos rencontres du temps des fêtes, telles que
nous les vivons présentement, sont
toutes aussi importantes à mes yeux que celles vécues dans mon enfance.
À chacun d’entasser
les petits moments de bonheur dans son coffre à souvenirs!
Alors
je vous laisse, sur une note d’humour, en vous souhaitant :
"Bonne
année gros nez, pareillement grandes dents!" 😉
Un grand merci à Pégé, un Saguenéen
qui a l’amabilité de nous partager quelques souvenirs de son enfance lors d'un séjour de vacance familial à Chambord.
Voici son témoignage :
Souvenirs de ma première vacance estivale au Lac-St-Jean
Je devais être âgé de 11-12 ans et
avec la complicité de mes parents,
j’allais faire une première visite chez mon grand-père paternel. Je me préparai donc fébrilement à réaliser ce
court mais combien merveilleux voyage qui comblait l’imaginaire d’un jeune
avide de grands espaces et de nouvelles découvertes.
Le temps venu, un premier circuit
d`autobus m’amenait d`Arvida à Jonquière, puis une petite marche jusqu`au
terminus de la rue St-Hubert afin de débuter mon périple estival au Lac
St-Jean. Sur le parcours, les nombreux
paysages campagnards me fascinaient et me faisaient rêver. Le temps
n`existait plus pour moi et soudain
après une longue courbe routière, le petit village de Chamborddevenait
réalité et semblait m`accueillir à bras ouverts...
Premier arrêt chez des parents du
côté de ma mère, dans une immense maison, située en face de l`église, malheureusement
maintenant disparue. Un premier contact
familial et ensuite une visite gourmande obligée dans le grand jardin afin d’y
savourer quelques belles framboises bien mûres et de délicieuses gadelles
rouges (groseilles). Un cousin de mon
âge me fait visiter l`étable avec ses
animaux et sa senteur particulière et inhabituelle qui chatouille
inévitablement mes narines citadines. Je me souviens aussi de la cage aux renards,
vestige semble-t-il d`une mode à aspect financier qui aurait ‘’mal tourné’’ où
deux, trois bêtes prisonnières semblant bien malheureuses. Par la suite, une
promenade dans le ¨chemin des vaches¨ d’où on pouvait admirer tout au loin le
majestueux Lacet poursuivre notre trajet jusqu’au cimetière du
village afin d`y sentir quelques belles fleurs odorantes.
Vers la fin de l`après-midi, un
oncle du côté paternel arrive en voiture tirée par un cheval et rien de
moins. Tranquillement, à petits trots,
je quitte ce coin hospitalier pour me retrouver à nouveau en pleine campagne et
apercevoir, déjà au loin, la maison située du côté droit de la route, juste
avant le chemin menant à ce que l`on appelle la Pointe de Chambord, là où habitait
mon grand-père Cénérus Girard.
Ligne de chemin de fer à Chambord /
photo archives nationales
En arrivant, des accolades de circonstance avec
mes hôtes accueillants qui habitaient une bâtisse sombre entourée de quelques
rosiers anciens odorants suivies d’une promenade pour découvrir l’existence
d’une ancienne et minuscule
chapelle qui leur servait alors à entreposer
des grains pour ensuite observer des porcs se vautrant avec bonheur dans une
petite marre de boue tout près ainsi qu’un
grand jardin bien entretenu et juste à côté de longs plants de tabac que mon
grand père cultivait, avec amour, pour
ses besoins personnels. Il y avait aussi
une grande et belle étable, toujours avec sa senteur de purin, mais très
propre, un poulailler où jacassaient à qui-mieux-mieux des dizaines de poules
et des champs à perte de vue limités parune ligne de chemin de fer et tout près, cette fois-ci, j’ai pu admirer la beauté hypnotique et l’immensité
du Lac-St-Jean !
Je me souviens aussi d’un beau dimanche matin lumineux où des paroissiens endimanchés, à bord de bogheisou grandes
calèches à doubles sièges recouverts de toile, venaient de la Pointe de Chambord se dirigeant, à petits trots, vers
l`église du village.
De beaux souvenirs
heureux et inoubliables malgré les nombreuses années écoulées qui continuent
toujours à me faire rêver de ce beau coin de pays que j’ai fait le mien,
appelé le Lac-St-Jean...
Pégé
Photo de famille Girard - 1930
Cénérus Girard: dernier à droite de la deuxième rangée (encadré).
P.-S. Anecdote cocasse et inédite rapportée par l’auteur du texte, Pégé :
5 filles Girard, au milieu de la troisième rangée,
mariées avec 5 frères Tremblay de la 4ième rangée…
Encore une fois merci à Pégé pour
m’avoir fait confiance en me permettant de publier une partie de ses souvenirs d’enfance,
ici, sur le Blogue des Bleuets.
Le Saguenay / Lac Saint-Jean est
une grande région où les racines des Saguenéens et celles des Bleuets s’entremêlent
et permettent aux souvenirs du passé d’agrémenter notre présent et favorisent ainsi son
développement.
Mme Marie-Gabrielle
Tacka, une dame originaire de la Côte d'Ivoire, a choisi le Lac Saint-Jean
comme terre d’accueil. Suite à un séjour à Montréal ainsi qu'à une visite au
Lac St-Jean organisée par Portes Ouvertes sur le Lac, Mme Tacka a migré ici il
y a cinq ans. La vie tranquille, la
beauté des paysages et l'accueil des gens ont influencé sa décision d’habiter
la région.
Dernièrement, la Jeannoise d’adoption a composé le texte suivant qui a été lu à la polyvalente
à Saint-Félicien, le 28 novembre dernier, lors de l'Activité de Portes Ouvertes sur le Lac "Je m'ouvre à ta culture" :
CONNAIS-TU MA BELLE RÉGION?
Connais-tu ma belle région qui se mire dans le clair
et majestueux Lac-Saint-Jean?
Connais-tu ma belle région, capitale du bleuet et
de la gaillarde?
Lac-Saint-Jean de mon cœur, ma mer intérieure.
Tu es ceinturée par des terres agricoles fertiles
et tu abreuves inlassablement tes enfants que sont les villes et villages que
tu as vu naître au fur et à mesure que s’avançait la colonisation de cette
région paradisiaque.
Lac-Saint-Jean, ma belle région d’amour.
Toi qui, en été, t’habilles de vert de la tête aux
pieds.
Toi qui pendant l’automne, te pares de rouge, de
jaune et de rose orangé,
tel un tableau peint par les dieux depuis l’Olympe pour
le plaisir de mes yeux d’enfant émerveillé.
Pendant l’hiver, c’est la blancheur floconneuse de
la neige, qui par son royal silence, berce le calme et doux sommeil de cette
merveilleuse nature, qui s’éveillera au printemps,
promesse de l’éternel renouvellement,
à travers le bourgeonnement des plantes et les
tourbillons vertigineux des Chutes à Michel de Saint-Félicien, qui emportent
loin, très loin de nous, nos doutes et nos incertitudes.
Lac-Saint-Jean, ma belle terre d’accueil, je
t’aime.
Connais-tu ma belle région et sa belle et généreuse
population?
C’est un beau mélange de parfums, de saveurs et de
toutes les couleurs de la création qui forme une seule, unique et belle
mosaïque sociale.
Connais-tu ma belle région ?
Je sais que non car autrement, tu y bâtirais ta
maison.
Je suis sûre que tu ne la connais pas pantoute, ma
belle région.
Car si oui, tu ne retournerais jamais d’où tu
viens. Voyons donc !
Marie-Gabrielle Tacka
Mme Marie-Gabrielle Tacka fera une apparition télévisuelle au Téléjournal de Radio-Canada, dimanche le 6
décembre 2015 à 18h.
Un grand merci
à Marie-Gabrielle Tacka pour son apport à notre coin de pays et pour m’avoir
permis de publier son texte.
Mme Tacka, vos mots sont ceux d'une fille du Lac, bienvenue parmi nous!
Le cd
du conte de Noël sera en vente à partir du Jeudi 10 décembre prochain,
au coût de 12$ dont 2$ iront à la Saint-Vincent-de-Paul, aux endroits
suivants :
À Dolbeau-Mistassini à la Bijouterie Hudon des
Promenades du Boulevard
À Saint-Félicien chez Mégaburo
À Roberval chez Jean Coutu
À Alma, à la Boutique L'Enfantillage, Place
Saint-Luc