lundi 13 février 2012

Construction d'un pont ferroviaire à Dolbeau-Mistassini (projet 2012)




Les démarches pour amener la construction d'un pont ferroviaire à Dolbeau-Mistassini s'accélèrent.

***Le 30 janvier 2012 - 05:52








Cette infrastructure représente un élément incontournable pour la concrétisation du projet d'aluminerie.

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin, a mentionné au Quotidien que le fait que Denis Lebel soit ministre des Transports permet d'accélérer les démarches.

Un contrat vient d'être octroyé à une firme pour réaliser des sondages et de la caractérisation des sols afin de choisir l'emplacement parfait pour ce pont qui enjamberait la rivière Mistassini.

Produits forestiers Résolu est prête à être partenaire, de dire le préfet. Avec ce pont, le projet de complexe intégré, défendu par les élus et intéressant pour Résolu, pourrait se concrétiser, car le transport des copeaux pourrait se faire par rail de la scierie de Mistassini à la papeterie de Dolbeau. Selon le tracé choisi, le coût de construction va osciller entre 30 et 35 M $.


Ressources d'Arianne prête à investir pour le pont ferroviaire

***Le 2 février 2012 - 05:47 |






La compagnie minière Ressources d'Arianne est prête à investir dans la construction d'un pont ferroviaire à Dolbeau-Mistassini pour concrétiser son projet de mine de phosphore au lac à Paul.

La MRC de Maria-Chapdelaine faisait savoir le week-end dernier qu'elle accélérait ses démarches pour la construction de cette infrastructure de 35 M $.

Dans cette perspective, la compagnie aménagerait une aire de transbordement à quelques kilomètres de Dolbeau-Mistassini afin d'atténuer les inconvénients causés par le son et la poussière sur le site. Il faudrait alors construire un bout de voie ferrée jusqu'à l'endroit désiré.

Le président de Ressources d'Arianne, Bernard Lapointe, a mentionné au Quotidien que ce pont ferroviaire est névralgique pour la réussite du projet de mine située à 200 kilomètres de Dolbeau-Mistassini et qu'il ouvrira des opportunités d'affaires pour la localité.

Le projet de mine de phosphore est évalué à 649 M $. La compagnie estime pouvoir extraire trois millions de tonnes de minerai par année pendant 25 ans.





Le préfet Jean-Pierre Boivin parle d'infrastructures de développement économique
***Publié le 10 Janvier 2012
Par  Jules Simard
Journal Nouvelles Hebdo

Dolbeau-Mistassini - Pour le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, M. Jean-Pierre Boivin, les priorités d'intervention des élus de la MRC se situeront au niveau de la mise en place d'infrastructures de développement économique au cours de l'année 2012.

Au départ, on entend assoir les fondements de l'industrie forestière sur le territoire de la MRC en exigeant du gouvernement du Québec qu'il assure à Produits forestiers Résolu son approvisionnement en bois, tant pour le maintien des opérations dans les quatre scieries de la multinationale que pour la relance de la papetière de Dolbeau-Mistassini. Le préfet Boivin mentionne qu'il s'agit là d'un dossier majeur pour le maintien et la création d'emploi sur le territoire et que l'on se doit de donner les assurances requises à PFR pour la pérennité de ses activités.

Toujours dans le domaine du développement de l'industrie, M. Boivin précise que l'année 2012 devra voir l'aboutissement du dossier d'un pont pour le transport ferroviaire au-dessus de la rivière Mistassini et la réalisation du Parc industriel des Grandes rivières. M. Boivin mentionne que la réalisation de cette infrastructure permettra de bénéficier des retombées du transport du minerai de la future mine du Lac à Paul, en plus d'apporter un avantage important pour la construction d'une aluminerie dans la MRC. Le préfet avance que l'année 2012 sera l'année de la réalisation des plans et devis définitifs du pont.

Plan Nord

Dans le cadre de l'application des mesures avancées par le Plan Nord du gouvernement du Québec, M. Boivin mentionne que l'on entend favoriser la réalisation du projet de la mine au nord de Girardville, en plus de voir se concrétiser le projet de prolongement de la route R 206, qui ira rejoindre la route du nord. Dans le dossier forestier, le préfet rappelle que le milieu se doit d'être à l'affût de toute décision qui touchera les aires protégées et la forêt de proximité. Jean-Pierre Boivin mentionne que l'étude d'opportunité actuellement en cours au sein de la MRC sur la forêt de proximité devrait permettre à la MRC de se positionner avantageusement face à ce dossier.

Au niveau agricole, la MRC entend faire toutes les représentations nécessaires pour redonner à la ferme expérimentale de Normandin une place importante sur la recherche sur les fruits et les cultures en pays nordique. Dans le dossier des communications, la MRC a entrepris des démarches avec Bell Canada pour assurer un service internet pour le secteur de villégiature de même que pour l'installation de nouvelles tours afin de desservir adéquatement toute la population en matière de téléphonie cellulaire.

Au niveau politique, l'année 2012 sera une année pour compléter la démarche de consultation et d'information pour la réalisation de la vision stratégique 2025 de la MRC. Une révision les critères d'admissibilité des projets dans les différents fonds de la MRC sera aussi entreprise en 2012. Le préfet souligne que l'on entend élargir la responsabilité des municipalités dans l'octroi des sommes consenties dans les différents fonds.

Le Journal Nouvelles Hebdo, un média de Transcontinental. 
  Source   :       http://www.nouvelleshebdo.com/Actualites/Politique/2012-01-10/article-2858777/Le-prefet-Jean-Pierre-Boivin-parle-dinfrastructures-de-developpement-economique/1


... à suivre....








Également publié sur le Blogue:



Le pont ferroviaire de Dolbeau-Mistassini.... pour bientôt? (projet 2013)








En octobre 2024, ce projet de pont ferroviaire ne s'est pas encore concrétisé.






Mise à jour octobre 2024.

Au Zoo Sauvage de St-Félicien, l'opération St-Valentin des ours blancs est réussie!



 L'équipe du Zoo sauvage de Saint-Félicien, composée de gardiens animaliers et du personnel de la santé animale, était prête à toute éventualité pour la première introduction des deux ours blancs en contact direct.

Le scénario de rêve s'est présenté. Les deux ours blancs, le mâle Yellé et la femelle Aisaqvak ont rapidement fraternisé.

La femelle était à l'aise avec le mâle et veut jouer avec lui. Elle est très heureuse de retrouver la neige et l'eau pour se baigner. Le mâle, quant à lui, gagne une compagne de jeu.

De nombreuses odeurs avaient été mises dans l'habitat le matin même, ainsi qu'un énorme jeu de bois et de pneus pour les distraire.

Félicitations aux ours.   

Maintenant, il ne reste qu'à attendre les accouplements.




 










Pourquoi venir au zoo l’hiver?


L’hiver, le Zoo sauvage de Saint-Félicien se transforme. Tout est différent puisque le site est recouvert de blanc. La neige feutre les bruits et donne une ambiance totalement différente de l’été.

Une dame en visite nous a déjà confié qu’elle était une habituée du Zoo en été et que c’était sa première visite en hiver. Et elle était tombée sous le charme. La beauté du site, la visibilité des animaux, l’air frais, etc. Elle a ajouté qu’elle avait l’impression de visiter un Zoo qu’elle ne connaissait pas, tellement c’était différent.

Contrairement à l’été, les animaux sont plus facilement visibles puisque le paysage est tout blanc. De plus les animaux ont leur plus belle fourrure pour se protéger du froid hivernal. Les amateurs de photographies adorent! Saviez-vous que la fourrure du caribou des bois est blanche en hiver et brun foncé en été?

Bien emmitouflé, la balade dans le Parc des sentiers de la nature est magique. Les bisons, la tête givrée de glace à cause de leur respiration, sont impressionnants.

En venant l’hiver :               
  • les naturalistes vous apprennent des adaptations des animaux à l’hiver
  • vous voyez les loutres glisser sur la neige
  • vous voyez les ours blancs plonger dans l’eau glacée et se rouler dans la neige par la suite
  • vous avez des activités uniques à cette période de l’année (tirage pour aider le gardien à nourrir les ours blancs, camp de jour à la relâche, bibittes sucrées à Pâques, etc.)
2016-2017

Découvrez toutes les activités disponibles au Zoo Sauvage de Saint-Félicien pour la saison hivernale 2016-2017 en cliquant   ICI




Un anniversaire bien spécial


Déjà six mois que ce blogue existe et plus de  3000 visites…  
Un grand merci à tout ceux qui consultent le blogue des Bleuets du Lac St-Jean; vous êtes invités à laisser un commentaire pour exprimer votre réaction, en bas de chacune des rubriques, ce geste ne prend que quelques secondes, c’est gratuit  et ne vous engage à rien….ce n’est qu’une façon de me faire savoir si le contenu vous plaît.
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Merci et à la prochaine,

La Jeannoise
                                                         
              


dimanche 5 février 2012

Une route à péage(pour utilisateurs industriels) entre Normandin et La Doré?

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 3 février 2012

Routes - Une route à péage entre Normandin et La Doré?



La municipalité de La Doré envisage d'imposer une formule de péage aux utilisateurs industriels de la route qui la relie avec Normandin.

Québec refuse catégoriquement de prendre la responsabilité de la route d'une vingtaine de kilomètres entre les deux municipalités, où circulent en moyenne 300 camions de marchandises chaque jour et 600 camions de transports de copeaux par semaine en direction de l'usine Fibrek.

Le maire de La Doré, Jacques Asselin, déplore que le trafic lourd ait rendu la route presque impraticable à certains endroits. « C'est une route qui n'est pas de niveau à absorber ce genre de transport là, dit-il. Nous n'avons pas les moyens de la reconstruire. Ceux qui l'utilisent devraient la réparer. »

La Doré vise principalement Fibrek et Produits forestiers Résolu. « Il y a des processus en forêt par lesquels les entreprises contribuent à la voirie forestière, selon les volumes de bois qui transitent sur les routes forestières, explique Jacques Asselin. On s'imagine qu'on pourrait développer à La Doré un concept de ce genre là. »

Le maire croit que la circulation des camions pourrait aussi être interdite au printemps durant la période de dégel.

Produits forestiers Résolu s'oppose à la proposition. L'entreprise soutient qu'un péage sur cette route ferait grimper les coûts de la matière première.

Le porte-parole de Fibrek, Dany Paradis, est du même avis. Il souhaite discuter avec le maire de La Doré.

Source:   http://actualites.ca.msn.com/regional/saguenay-lac-saint-jean/routes-une-route-%c3%a0-p%c3%a9age-entre-normandin-et-la-dor%c3%a9


Est-ce que ce projet de route à péage se réalisera?????




lundi 30 janvier 2012

Jour de la moufette au Zoo Sauvage de St-Félicien : 2 février 2012


Jeudi 2 février sera le jour de la marmotte... oh pardon... de la moufette. 😏

En effet, au Zoo sauvage nous célébrons le retour de la lumière, ou Chandeleur, en demandant les prédictions de la moufette Ernest quant à l’arrivée prochaine ou pas du printemps.



Il arrive parfois que les moufettes sortent de leur terrier en hiver par temps doux alors que ce n’est pas le cas de la marmotte. Quoi de plus naturel alors que de choisir la moufette au lieu de la marmotte.



De nombreuses coutumes entourent cette journée qui remonte à des temps très lointains. Originaire d’Europe, la coutume a été adaptée en Amérique du Nord pour devenir le jour de la marmotte.



Les gens sont invités à venir constater par eux-mêmes les prédictions d’Ernest. La moufette sortira de sa tanière à 11h. Les gens seront ensuite invités à se réchauffer devant le foyer du Boréalium et à manger des crêpes, autre coutume ancienne pour cette journée.

Bonne Chandeleur!



Source :  http://www.zoosauvage.org/article_hiver_fr.php?id_article=301  (publié 30 janvier 2012) 






Voici la prédiction d'Ernest du 2 février 2012:

La moufette Ernest prédit un printemps tardif
par Jean Tremblay

Publié le 2 février 2012 à 12:29

Au Zoo sauvage de Saint-Félicien, la moufette Ernest est sortie de son abri et elle a vu son ombre. Mauvais présage pour ceux qui détestent l’hiver puisqu’il faudra attendre encore six semaines avant de se faire chauffer la « couenne » par les chauds rayons de soleil du printemps.

Depuis des temps immémoriaux, on célèbre la Chandeleur, une fête religieuse chrétienne que l’on appelle officiellement la Présentation du Christ au Temple. On profite de la Chandeleur pour prédire le moment où le printemps sera de retour.

En Europe, l’ours qui sort de sa tanière ou encore la marmotte et même la moufette sont utilisés pour prédire l’arrivée hâtive ou tardive du printemps.

« Aux États-Unis, dans l’état de la Pennsylvanie, Phil la marmotte sert de présage, mais chez nous à Saint-Félicien on veut être original et différent. C’est pour cette raison que nous faisons appel à la moufette Ernest pour ces prédictions », explique Christine Gagnon biologiste, directrice éducation et conservation au Zoo sauvage.

Il fera froid

Le jeudi, 2 février Ernest n’a pas hésité à sortir de son habitat. Il n’a fallu attendre que quelques secondes pour voir l’ombre de la moufette comme ce fut le cas pour Phil la marmotte de la Pennsylvanie.

« Ernest aurait pu demeurer endormi et ne pas sortir à l’extérieur. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Le résultat est incontestable et si on se fie à la tradition, il faudra patienter encore six semaines avant l’arrivée du printemps. D’ici ce temps, le froid sera omniprésent ».

Tradition oblige les personnes présentes à l’événement annuel que l’on présente au Zoo depuis une douzaine d’années a été suivi d’une dégustation de crêpes au sirop d’érable.

« On dit que si vous faites tourner une crêpe dans les airs tout en lançant une pièce de monnaie de l’autre main, vous serez riche si les deux retombent dans l’assiette et la main », ajoute Christine Gagnon.

Soyez sans crainte, personne n’a essayé ce défi, mais tous ont pris le temps de se réchauffer avec un bon café et les crêpes.






vendredi 27 janvier 2012

Au Zoo Sauvage de St-Félicien, on a souligné la fête de l’ours polaire le 14 janvier 2012

14 janvier 2012
Yellé apprécie son gâteau
Yellé était très content de sortir à l'extérieur, de découvrir son gâteau et la neige fraîche. C'est son premier gâteau des ours et il découvre qu'il contient plein de friandises. Il a d'abord mangé ses chandelles de poissons avant de s'attaquer au gâteau lui-même. Bonne fête des ours Yellé!!!




Un froid polaire pour la fête de 
l’ours au Zoo de Saint-Félicien

Des dizaines de personnes ont bravé le froid afin de participer à la Fête de l’ours polaire au Zoo de Saint-Félicien samedi le 14 janvier. Pour l’occasion, le nouveau pensionnaire Yellé a pu célébrer en grand en dégustant un gâteau spécial conçu juste pour lui.(D.M.)     

dimanche 22 janvier 2012

Sébastien Pilote, réalisateur / Le film Le Vendeur, tourné au Lac St-Jean




Du réalisateur Sébastien Pilote et tourné au Lac St-Jean principalement  à Dolbeau-Mistassini, il nous montre le quotidien d’un vendeur de voitures. Le comédien principal, Gilbert Sicotte excelle dans son rôle. Le film est un récit humain qui provoque des émotions.   
Le long métrage récolte des prix dans les festivals internationaux.

Coïncidence :
Dolbeau-Mistassini étant une ville mono industrielle qui a subi la fermeture de la papetière en 2010.  La nouvelle de la fermeture permanente de l’usine a surpris autant les travailleurs que les élus.

Dans sa recherche d’un garage de vente d’automobiles où il tournerait son film, Sébastien Pilote a retenu un garage du secteur Mistassini….un garage situé dans une région éloignée...dans une situation économique difficile.




SYNOPSIS
Marcel Lévesque, un habile et facétieux vendeur d’automobiles en fin de carrière ne vit que pour trois choses : son travail, sa fille unique Maryse, et son petit-fils Antoine. Il est le meilleur vendeur du mois depuis des années chez le concessionnaire où il a passé sa vie, dans une petite ville mono-industrielle en déclin. Durant un hiver qui n’en finit plus, et pendant  que l’usine de pâtes et papiers vit une autre fermeture temporaire, Marcel Lévesque ne pense qu’à sortir ses américaines chéries de la cour enneigée. Un jour, le vendeur fait la rencontre de François Paradis, un travailleur de l’usine au chômage… Un film qui parle de l’homme aliéné, de culpabilité, de religion et de vente automobile.
Durée : 1h 45 minutes
Sortie en salle : 11 novembre 2011




Équipe
Réalisateur et scénaristeSébastien Pilote
Producteurs Bernadette Payeur et Marc
Directeur de la photographie Michel La Veaux
Directeur artistique Mario Hervieux
Monteur Michel Arcand
Musique originale Pierre Lapointe, Philippe Brault
Son Gilles Corbeil, Olivier Calvert, Stéphane Bergeron




Comédiens
Marcel Lévesque Gilbert Sicotte
Maryse Nathalie Cavezzali
Antoine Jérémy Tessier
François Paradis Jean-François Boudreau
Le directeur des ventes Pierre Leblanc

Récompenses bien méritée pour le film ‘Le Vendeur’
 « Le vendeur, du réalisateur québécois Sébastien Pilote, a ajouté dimanche un autre prix à sa récolte dans les festivals internationaux. Le long métrage a remporté le prix Cipputi du Festival du film de Turin, en Italie. Un prix qui récompense le meilleur film sur le thème du travail.
Présenté en première mondiale au prestigieux Festival du film de Sundance, en Utah, en janvier dernier, il avait déjà obtenu des prix à Mumbai, en Inde, à Mannheim-Heidelberg, en Allemagne, et à San Francisco (Fédération internationale de la presse cinématographique), aux États-Unis.
Tourné à Dolbeau-Mistassini, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Le vendeur raconte l'histoire d'un vendeur. d'automobiles en fin de carrière dans une petite ville mono industrielle qui se vide de sa population. »
Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca   4 décembre 2011. 



7 nov. 2011

Entrevue avec Sébastien Pilote 

(réalisateur du film Le vendeur)

 Jean-Marie Lanlo
 
À quelques jours de la sortie du film Le vendeur (dans les salles le 11 novembre, lire notre critique), nous avons eu le plaisir de rencontrer son réalisateur Sébastien Pilote, qui signe un des très bons premiers films québécois de cette année 2011, décidemment généreuse en nouveaux talents.
Le vendeur est votre premier long métrage, pourriez-vous brièvement présenter votre parcours jusqu’à maintenant?
J’ai grandi entre le Saguenay et le Lac Saint-Jean, dans un petit village qui s’appelle Saint-Ambroise. J’ai étudié en arts, concentration cinéma, à Chicoutimi, ville où je suis resté toute ma vie. Avec un ami, on a créé le Festival Regards sur le court métrage. Je voulais déjà faire des films, mais c’est en voyant les films des autres que j’ai appris mon métier. J’ai aussi réalisé beaucoup de reportages pour la télévision, avec des petites équipes, dans un esprit cinéma direct. C’est comme ça que j’ai grandi comme cinéaste. Et il y a quatre ou cinq ans, j’ai réalisé un court métrage qui s’appelle Dust Bowl Ha! Ha! (et qui peut être vu sur tout.tv). Le vendeur est vraiment dans la continuité de ce film, qui avait beaucoup circulé en festival, qui m’avait mené à Locarno ou Toronto par exemple. J’ai voulu continuer sur la même veine avec Le vendeur, trouver une voie de cinéaste avec ce film.
Le vendeur aussi a beaucoup tourné en festivals : Sundance, un prix FIPRESCI à San Francisco…
Et nous sommes allés à Los Angeles. Nous venons de gagner à Mumbai un grand prix, c’est bien parce que c’est un festival émergent…
Et un prix d’interprétation aussi...
Oui, pour Gilbert (Sicotte, ndlr), aux côtés d’Isabelle Huppert! Il y avait un jury solide, avec de grosses pointures, et surtout une grosse compétition, avec des films comme Sleeping Beauty, Ma petite princesse de Ionesco, la caméra d’or du dernier festival de Cannes, Las Acacias… je me trouvais tout petit, et on a gagné le Grand prix du jury et le prix d’interprétation! Et là, l’Europe commence. Dans deux semaines je vais à Thessalonique, puis à Mannheim, au cinéma du Québec à Paris, et le film va aller à Rio, à Denver…
Et pouvez-vous nous dire en quelques mots de quoi parle le film?
C’est l’histoire d’un vendeur de voitures en fin de carrière, qui a vendu toute sa vie pour le même concessionnaire. Il habite juste en face de son lieu de travail, dans une petite ville mono industrielle en déclin, car l’usine de pâtes et papier, qui est un peu le poumon de la ville, est fermée pour une durée indéterminée. Ce vendeur est meilleur vendeur du mois depuis quinze ans! (…) Il est veuf et les choses les plus importantes de sa vie sont sa fille unique et son petit-fils. Il fait la rencontre d’un travailleur au chômage…
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’avoir comme héros un vendeur de voitures?
Ce sont mes souvenirs d’enfance. Je me rappelle aller chez le concessionnaire avec mon père. J’étais vraiment fier car mon père était l’ami de tous les vendeurs d’auto. (…) Puis, il y a quelques années, lorsque je suis allé m’acheter une voiture, je me suis aperçu que j’étais également l’ami du vendeur. J’ai alors pris conscience que mon père ne les connaissait pas. J’ai alors compris pourquoi ils ne venaient jamais à la maison alors que j’étais certain qu’ils étaient bon amis! En plus, j’ai choisi le vendeur d’auto car c’est mythique… et tellement un personnage important dans notre société capitaliste. Il est un peu la courroie de transmission entre le citoyen, c'est-à-dire le consommateur, et le système lui-même. On pourrait presque le mettre au top de la hiérarchie de la société. Et au niveau des sondages, c’est le personnage le moins aimé avec le politicien. J’ai trouvé que c’était un beau défi d’essayer d’en faire un personnage en chair et en os, sympathique et attachant, sans tomber dans la caricature.
Justement, à partir de cette histoire, assez simple, vous abordez de nombreux sujets, sans jamais en imposer un. Je pense que chaque spectateur peut trouver des thèmes plus ou moins intéressants en fonction de sa personnalité. Quel est pour vous le thème le plus important du film?
Le thème, c’est de montrer que c’est très difficile de changer notre manière de vivre, en tant qu’individu, mais aussi en tant que société, que communauté. C’était de montrer un personnage qui est pris dans des ornières très profondes. Je décris tout le temps mon film avec d’autres histoires qui ne sont pas reliées au film. Pour moi, c’est comme si un astéroïde se dirigeait vers la planète... tout le monde le sait, mais personne n’en parle. On aurait peut-être les moyens d’éviter la catastrophe, mais on a peur de changer notre manière de vivre. On n’a pas la capacité d’imaginer qu’on peut vivre notre vie différemment. Dans le film, Marcel Lévesque (le personnage du vendeur, ndlr) dit à François Paradis (le personnage de l’ouvrier / acheteur, ndlr): "Ne t’en fais pas. L’usine a toujours été là... elle va rester là, c’est certain!". Mais c’est possible que l’usine ne soit plus là! C’est possible que le système crashe totalement! C’est ce que je voulais montrer!
Justement, pour vous, c’est donc un film sur la difficulté d’imaginer le changement... mais on peut aussi le voir comme un regard sur la société occidentale, qui évolue. Nous sommes passés d’une société où la richesse passait par la production (l’usine) à une société ou la richesse passe par la vente (le vendeur de voitures).
En effet, Je voulais parler de la situation planétaire. Mais j’ai écrit le film avant la crise économique! C’était mon appréhension, un malaise, ce vers quoi on se dirigeait. Mais aussi sur le fait qu’on a les mains sur le volant, mais on n’est pas capable de tourner.
Le fait que le film ait déjà beaucoup voyagé est intéressant. Comment a été perçu votre film à l’étranger (pas d’un point de vue cinématographique, mais surtout par rapport aux thèmes abordés)?
Il parait que le film a été beaucoup apprécié en Inde... mais je n’étais pas là. Aux États-Unis, les gens s’identifiaient beaucoup au film. Ils venaient me voir très émus, très touchés, la gorge nouée parfois! Ça m’a surpris... les gens me disaient à quel point la situation du film ressemble à celle de leurs villes, qu’elle soit grande comme Détroit, ou plus petite. Ils avaient l’impression que c’était un film sur les États-Unis, sur la crise économique américaine! (...) Et je vais le présenter à Thessalonique dans deux semaines... et tout de suite après en Allemagne! (...) J’ai hâte de voir la réaction des gens!
Votre film aborde des thèmes qu’on retrouve souvent dans le cinéma québécois: la famille, la religion, le quotidien, etc. Mais contrairement à 95% des films québécois, il a un regard beaucoup plus universel. Au moment de l’écriture, y avez-vous pensé? Vous êtes-vous dit "attention à ne pas tomber dans l’écueil du film québéco-québécois"?
Je voulais faire quelque chose de tellement simple pour que ça devienne universel. Je voulais avoir un message philosophique, sociologique... avec une portée forte. J’espérais faire un film avec une résonance. Bien évidemment, c’est présomptueux... mais j’aimerais qu’avec le temps et les années, mon film gagne en force. Qu’on puisse le revoir dans vingt ans et qu’il soit peut-être meilleur qu’aujourd’hui! Je ne voulais pas faire un film nécessairement agréable à regarder, mais que le lendemain, il trotte dans la tête du spectateur. De la même manière qu’un poème, qui peut te frapper, te happer... qu’il ait une certaine complexité dans le fond...
En plus, c’est un film qui est très riche. Il y a beaucoup de thèmes. Pensez-vous qu’avec le temps, certains pourront prendre le dessus sur d’autres? Que la perception qu’on aura du film évoluera?
Moi-même, il m’arrive d’avoir des surprises. Je découvre des trucs... on sème des graines... il y en a qui ne poussent pas... et d’autres poussent!
Des choses vous ont échappé?
Quand tu écris, que tu fais un peu de poésie, il y a des choses qui t’échappent inévitablement. Si tu contrôles ta poésie, c’est que tu fais quelque chose de mathématique, de plate! Pour moi, ce film, c’est un peu du réalisme poétique (sans faire de lien avec le courant français): utiliser des affaires banales, mais essayer de leur donner une portée poétique difficile à expliquer, à analyser, qui ouvre les portes à toutes sortes d’interprétations. Des choses qui ont une subtilité aussi, une complexité au niveau de la psychologie. Marcel Lévesque n’est pas noir ou blanc. C’est une espèce de gris bizarre, un personnage très difficile à juger. Est-il mauvais ou bon? C’est un peu les deux à la fois, comme la plupart du monde! (...)
Ce personnage, interprété par Gilbert Sicotte, est plutôt sympathique au premier abord. On n’a pas l’impression qu’il pense à mal lorsqu’il essaie de vendre une voiture à quelqu’un qui est en train de perdre son emploi!
Il ne sait pas quoi faire d’autre!
Le sentiment qu’on ressent est très amer. Il se comporte d’une manière que je trouve assez lamentable, sans qu’il en soit vraiment conscient.
Je voulais qu’il y ait un peu de conscience. On en voit un peu chez lui. Il ressent un malaise...
Il veut se voiler la face en même temps...
Il se méfie. Un peu comme nous, comme consommateur, quand on achète un produit qui n’est pas nécessairement bien à acheter, mais on le fait... et en même temps, qu’est ce qu’il peut faire d’autre...
C’est son travail en effet! Il y a un autre aspect très désabusé sur la vie. Cela concerne l’amitié. Il n’a pas d’ami! Il se fait passer pour un ami, et le personnage de l’ouvrier joue le jeu... pour se sentir moins seul!
L’idée était vraiment que cet homme le prenne au mot!
Chacun joue le jeu... c’est assez terrible! Ça m’a fait penser à une publicité pour une chaîne de pharmacie (On y trouve de tout... même un ami!).
De la bullshit! Je n’avais pas pensé à cette publicité, mais ça montre bien le côté aliéné, au niveau spirituel, mais aussi social...
On est manipulé par ce genre de messages...
C’est un peu relié... si on est aliéné dans le travail, on ne sait plus pourquoi on travaille, ni pourquoi on achète... C’est complètement débile, cette société de consommation dans laquelle on vit! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Nous ne sommes plus des citoyens... nous ne sommes plus que des consommateurs! On est vus comme ça! À un moment donné, il faut se voir comme des êtres humains... c’est mon message aussi! C’est assez relié à la spiritualité (je ne parle pas du petit Jésus ou de la religion): être capable de revenir à une conscience de ce que l’on est comme être humain. Pour moi, Cassavetes a dit la plus belle affaire à propos du cinéma: pour la plupart des gens qui vont au cinéma, la vie de tous les jours, c’est plate et le cinéma fait rêver. Pour lui, c’est le contraire: la vie de tous les jours nous fait oublier, et on a besoin d’aller au cinéma pour se ramener les deux pieds sur terre, pour nous rappeler qui nous sommes comme êtres humains.
Pour finir, pouvez-vous nous dire deux mots sur votre prochain projet: Le démantèlement?
Après une fermeture d’usine... il y a un démantèlement!
Justement, on sera toujours dans la critique sociale?
En fait, ça sera le démantèlement d’un individu et de sa firme familiale. Un homme vivant en région éloignée décide de tout démanteler pour subvenir aux besoins de ses deux filles qui vivent dans la bonne société montréalaise. C’est la région ressource qui subvient au besoin de ses deux filles... ces deux princesses. C’est un peu le père Goriot de Balzac...
(Entrevue réalisée par Jean-Marie Lanlo à Montréal le 26 octobre 2011)

Un film à voir!!!





Des images de Mistassini pendant le tournage du film....